Les entraîneurs africains sont sous-représentés en Europe. Si Habib Beye mène le Red Star (3e division française) d’une main de maître et qu’Omar Daf a repris Amiens (D2 française), les autres peinent à trouver un banc. Yaya Touré, légende du football, qui était chez les jeunes de Tottenham, est actuellement entraineur adjoint au Standard de Liège. Il espère, durant les prochains mois, obtenir son diplôme et prendre les rênes d’une équipe professionnelle, et ainsi emboiter le pas de son frère ainé, Kolo. Ce dernier a dirigé Wigan lors de la saison 2022-2023. Même s’il a été limogé après 9 matchs seulement.
L’Ivoirien le sait, la tâche s’annonce ardue. Mais n’empêche, l’ancien milieu de terrain de Manchester City veut « voir de la diversité » sur les bancs, comme il l’a confié à la BBC. « La plupart du temps, les gens se sont demandé si les entraîneurs africains ou noirs seraient capables de suivre correctement des cours et de s’impliquer dans des rôles de direction. Je pense qu’ils vont bientôt avoir la réponse. Mon frère a été premier, il a commencé et j’étais deuxième. Voyons voir. Je me lance un défi à un niveau élevé en Europe et nous verrons si des opportunités se présentent », renchérit Yaya Touré.
La Côte d’Ivoire, un jour ?
En Côte d’Ivoire, Yaya Touré veut dire légende. Chez les Eléphants, il a compté 97 sélections pour 19 buts. Il a d’ailleurs guidé les siens au sacre à la CAN 2015. Il pourrait ainsi, un jour, s’assoir sur le banc ivoirien. La proposition lui a même été faite dans le passé. « Il y a quelques années, il y avait une chance d’être manager de l’équipe nationale. Moi-même, je ne m’étais pas vu (le faire) à ce moment-là, mais c’était une option. Beaucoup d’amis m’ont demandé de le faire, mais je ne voulais pas faire ça. Après cela, des emplois sont apparus en Europe et j’ai préféré entraîner ici (en Europe). Mais voyons ce qui se passe. Je suis définitivement à la hauteur », glisse-t-il.
Si un jour Yaya Touré devient sélectionneur de la Côte d’Ivoire, il pourrait rejoindre un club très fermé. En effet, seuls deux hommes ont gagné la CAN comme joueurs et entraineurs. Il y a d’abord eu Mahmoud El-Gohary avec l’Egypte (en 1959 comme joueur, puis en tant qu’entraîneur en 1998). Ensuite, Stephen Keshi l’a imité avec le Nigeria (1994 et 2013). En attendant, il fait ses gammes comme adjoint.
