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Tanzanie

Tanzanie-Adel Amrouche : « Je croyais en cette qualification »

La Tanzanie a réussi à prendre ce point en Algérie, alors que l’Ouganda dominait le Niger (2-0). Considérez-vous cette performance comme un exploit ?

C’est une très belle performance. Je ne sais pas si beaucoup de gens s’y attendaient. Les derniers matches de la Tanzanie en Algérie s’étaient mal terminés (0-7 en 2017 en qualifications pour la Coupe du Monde en Russie, 1-4 en amical en 2022). Mais on a tenu, en faisant le match qu’il fallait, face à une très bonne équipe algérienne, qui jouait devant son public, celui d’Annaba, qui est réputé très chaud. Nous sommes vraiment très heureux de cette qualification, on va désormais attendre le tirage au sort du mois d’octobre. J’espère qu’on va jouer au moins un match amical en octobre, avant les deux rencontres comptant pour les éliminatoires de la Coupe du Monde en novembre. Puis on entrera dans la phase de préparation de la CAN.

Milutin Sredojevic, le sélectionneur serbe de l’Ouganda, a émis des doutes après le nul d’Annaba…

Oui, j’ai lu ça… Ce n’est vraiment pas sérieux. On a fait un match solide, face à une équipe algérienne qui voulait gagner. Et puis, honnêtement, comment imaginer un seul instant que Djamel Belmadi, avec qui je n’entretiens pas les relations les plus chaleureuses, a pu nous donner le match ?

Avez-vous déjà votre programme de préparation pour la CAN ?

Pas encore, mais je pense qu’on va d’abord commencer par un stage en Tanzanie. J’ai la chance d’avoir 90 % de mon effectif qui évolue dans le championnat local. Puis on ira quelques jours en Côte d’Ivoire pour s’acclimater. On fera bien sûr des matches amicaux.

« Je veux des joueurs qui adhèrent à mon projet »

Cette qualification n’était pas vraiment une priorité lors de votre nomination en début d’année…

L’équipe ne comptait qu’un point après deux journées. C’était donc mal parti, et d’ailleurs, quand j’ai signé mon contrat, le président de la fédération m’a dit que la qualification pour la CAN en Côte d’Ivoire n’était pas prioritaire, que j’étais là pour bâtir une équipe pour l’avenir, comme je l’avais fait au Burundi. Mais pour moi, aller en phase finale était un objectif réalisable. Je connais bien l’Afrique, j’ai entraîné dans de nombreux pays, j’ai gagné une Coupe de la CECAFA avec le Kenya, des titres avec le DC Motema Pembe en RD Congo (Adel Amrouche est également instructeur EUFA Pro, ndlr) …

Etiez-vous un des rares à y croire ?

Moi, je savais juste que c’était faisable, on a donc commencé par une victoire en Ouganda (1-0) en mars. Les Ougandais sont venus nous battre ensuite (1-0), mais on a battu le Niger chez nous en juin (1-0), et on savait qu’un nul en Algérie nous qualifierait. J’ai travaillé tactiquement avec les joueurs, mais aussi l’aspect mental. Pour moi, le club où on joue n’est pas le plus important. Je veux des joueurs qui adhèrent au projet, qui ont une attitude irréprochable. J’ai un joueur qui évolue un 5e division anglaise, par exemple. J’ai un effectif jeune, avec quelques joueurs plus anciens pour les encadrer.

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Le fait d’avoir beaucoup de joueurs locaux est-il un avantage ?

Le championnat tanzanien s’améliore. Les clubs locaux, notamment Simba et Young Africans, progressent, ils ont de bons résultats en coupes d’Afrique et ont l’habitude des matches avec de la pression, de la tension. Je peux observer les joueurs régulièrement quand je suis en Tanzanie. Il y a effectivement des avantages, mais c’est aussi une bonne chose si des internationaux partent jouer en Europe ou dans de bons championnats africains.

Alexis Billebault

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