«Bravo et merci à Vahid. Il a fait le job de son côté, on a joué avec le groupe qu’il a créé. Je suis venu avec ma mentalité, l’ossature je devais la laisser. Les joueurs m’ont suivi, ce sont eux qui se sont tués». Walid Regragui n’a pas oublié le travail de Vahid Halilhodzic son prédécesseur sur le banc des Lions de l’Atlas. Après le parcours historique qu’il a réussi avec le Maroc au Mondial 2022, il a ainsi eu des moins bienveillants à l’endroit du technicien franco-serbe qui a dirigé la sélection marocaine pendant trois ans. Mais ces mots n’ont pas réussi à adoucir la colère de coach Vahid. Ce dernier ne digère toujours pas son limogeage à deux mois de la compétition phare. Surtout que le même scénario lui était déjà arrivé avec la Côte d’Ivoire en 2010 et le Japon en 2018. A chaque fois, il avait le mauvais rôle.
Pendant le Mondial, Vahid Halilhodzic avait ainsi confié son amertume dans un entretien avec le site français So Foot. Et ce week-end, c’est dans un journal croate qu’il refait transparaître son mal-être. «C’est difficile pour moi de dire quoi que ce soit. Et ces mots ne peuvent pas effacer mon amertume, et ils ne peuvent pas compenser ce que j’ai manqué avec ce tournoi» s’est-il plaint. L’ancien vainqueur de la Ligue des champions de la CAF avec le Raja Casablanca va encore plus loin. «Ils m’ont enlevé ma fierté, dit-il. Je ne peux pas oublier ça, ni leur pardonner. Parce que ça aurait dû être aussi mes adieux à la carrière d’entraîneur». A 70 ans, coach Vahid avance aussi avoir reçu beaucoup de propositions pour entraîner. Mais pour le moment, il préfère dégivrer ce coup dur.
