Après 1990, le Cameroun n’a plus brillé dans une phase finale de Coupe du monde. Emmenés par Roger Milla, les Lions Indomptables avaient réussi à atteindre les quarts de finale. Et rien depuis lors. Pour les éditions suivantes, les Camerounais ont dû s’ arrêter au premier tour. Avec notamment un fiasco en 2010, en Afrique du Sud. Le Cameroun avait lors de cette édition enregistré trois défaites, contre le Japon (0-1), le Danemark (1-2) et 1-2 les Pays-Bas (1-2).
L’entraîneur de l’époque, Paul Le Guen en avait d’ailleurs payé le prix. Malmené par la presse camerounaise et celle française, le technicien français a démissionné de son poste. Et ses choix contre le Danemark ont été critiqués avec véhémence. Mais ce qui est plutôt étonnant, c’est que le Français n’est ni de près ni de loin impliqué dans le choix du onze de départ contre les Danois. C’est du moins ce que confie, Samuel Eto’o dans le livre « Un Lion parmi les hommes » de Pascal-Olivier Ouandji. « Paul le Guen perdit le contrôle du vestiaire et ce n’est même pas lui qui sélectionna les joueurs pour la rencontre cruciale contre le Danemark », raconte l’ancien Bareclonais.
Des titulaires élus démocratiquement
Alors qui a choisi le onze de départ contre les Vikings? Personne d’autre que les joueurs eux-mêmes. Comment ont-ils procédé? L’actuel patron du football camerounais raconte : « La veille du match, les joueurs se sont réunis dans une chambre d’hôtel et nous avons débattu pendant toute la nuit. Après maintes discussions, nous avons décidé d’organiser un vote et les onze joueurs camerounais qui ont foulé la pelouse contre le Danemark avaient été élus démocratiquement par les membres de l’équipe ».
Samuel Eto’o, l’homme à tout faire
A cette époque, on était loin de s’imaginer que Samuel Eto’o sera un jour le président de la Fédération Camerounaise de Football. Mais il exerçait déjà une grande influence dans la sélection camerounaise. Pour preuve, sur les 23 Lions Indomptables présents au Mondial 2010, Eto’o a tout fait pour intégrer certains joueurs dans l’équipe. Mais l’histoire s’est mal terminée. Il confesse : « J’ai usé de toute mon influence pour que certains joueurs participent à la Coupe du monde, mais plus tard ce sont eux qui m’ont poignardé dans le dos ».
Un sacre au Qatar ferait beaucoup de bien à Samuel Eto’o. L’homme fort du football Camerounais voit déjà son équipe rentrer avec le trophée. Entraîné par Rigobert Song, le Cameroun va en découdre avec la Suisse le 24 novembre, la Serbie le 28 et le Brésil le 2 décembre.