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Walid Regragui

Maroc-Walid Regragui : « Tout ce que je demande, c’est que ceux qui jouent avec nous ne le fassent pas par défaut »

Le débat sur les binationaux est de plus en plus souvent sur la table. Plusieurs d’entre eux se tournent vers les sélections africaines pour prétendre à une carrière internationale. Il y a récemment eu Houssem Aouar qui, après plusieurs années d’hésitation et une sélection en Equipe de France, a finalement rejoint l’Algérie. Le Maroc a aussi réussi à convaincre plusieurs binationaux de rejoindre les rangs des Lions de l’Atlas. Mais cette fois, dès le « bas-âge ». Walid Regragui a notamment pu compter sur Bilal El Khannouss (18 ans), Abdessamad Ezzalzouli (21 ans) ou encore Chadi Riad (19 ans).

Si ces footballeurs talentueux représentent une sacrée aubaine pour les nations africaines, en Europe, la donne est autre. Nombre d’entre eux, natifs de ces pays où ils ont aussi passé toute leur formation, sont un peu vus comme des « parias » ou encore des investissements à perte. Ce que réfute Walid Regragui.  « Qu’un joueur se nationalise n’implique pas un échec social, c’est juste l’expression d’un sentiment. Que Laporte joue avec l’Espagne n’est pas un échec pour la France. Peut-être s’est-il senti plus espagnol en ayant fait sa formation en Espagne », lance-t-il dans un entretien accordé au journal espagnol El Pais.

Une question de choix

Le sélectionneur marocain ne s’arrête pas là. Walid Regragui a ainsi pris son propre exemple. Lui qui a vu le jour à Corbeil-Essonnes, en France. « Seul un binational sait ce qu’est être un binational. Personne ne peut se mettre à la place d’un fils né en Europe de parents marocains, colombiens, péruviens. Moi je suis reconnaissant envers la France, j’y suis né, j’y ai été éduqué et je m’y suis élevé socialement. J’ai joué au foot en France, mais je n’oublie pas l’histoire de mes parents. Tout ce que je demande, c’est que ceux qui jouent avec nous ne le fassent pas par défaut ».

Toutefois, Walid Regragui pense qu’il ne faut surtout pas jeter la pierre à ceux qui choisissent les sélections européennes au détriment de celles africaines.  « Pourquoi Mbappé, qui aurait pu le faire, n’a pas joué avec le Cameroun ou l’Algérie, et a choisi la France ? La normalité, c’est que les joueurs choisissent le pays où ils grandissent. C’est le cas de Brahim Diaz. Il a 23 ans, il doit décider avec qui il veut se marier ».

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