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Vahid Halilhodzic

Maroc-Vahid Halilhodzic : «Je ne voulais pas accepter que les dirigeants me disent quels joueurs joueront»

La pilule a du mal à passer pour Vahid Halilhodzic. Alors qu’il avait qualifié le Maroc pour la Coupe du monde, le technicien a été démis de ses fonctions à 131 jours de la compétition au Qatar. Une véritable désillusion pour le Bosnien. D’autant plus qu’il avait déjà connu pareille infortune avec la Côte d’Ivoire (2010) et le Japon (2018).  «C’est le genre de travail qui dure des années, et à chaque fois, il arrive que quelqu’un prenne la relève de ce que j’ai créé. Je vais vous dire ce qui s’est passé. Je ne voulais pas accepter que les dirigeants des fédérations de football me disent 15 jours avant la Coupe (du monde, ndlr) quels joueurs joueront et lesquels ne joueront pas », lance d’abord le coach dans une interview avec le média bosnien N1.

«Pouvez-vous imaginer que je laisse de côté un joueur avec lequel je me suis qualifié pour la Coupe du monde et que je prenne celui qui me crée des problèmes en permanence ? Lorsque j’ai pris la décision, je me suis demandé ce que je ressentirais. (…) Ce n’est pas une question de sport. C’est une question de fierté. Cela me dérangerait. Je sais ce que j’ai ressenti lorsqu’on m’a fait du tort dans l’équipe nationale de mon ancien pays (la Yougoslavie, ndlr), à quel point j’ai eu du mal à l’accepter. Je savais que j’étais meilleur que les autres, mais d’autres jouaient. J’ai eu du mal à l’accepter», renchérit Vahid Halilhodzic, en faisant référence à sa décision de ne pas rappeler Hakim Ziyech à cause de son indiscipline.

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Un traumatisme

Réputé pour son caractère et sa personnalité, Vahid Halilhodzic apparait aujourd’hui comme un coach à l’ancienne. L’ancien du PSG n’accepte en effet aucun coup de pression, qu’il soit politique ou autre. Selon ses principes, la vérité du terrain et le comportement au sein du groupe priment sur tout. « Quand vous êtes entraîneur dans un club ou une équipe nationale, vous devez faire tout ce que vous pensez être bon, afin de ne pas le regretter plus tard. (…) Je ne regrette rien de ce que j’ai fait. Ils (au Maroc) n’étaient pas contents, ils étaient bien trop contents des résultats. Je pensais que la crédibilité d’un entraîneur se construisait surtout par les résultats, mais aujourd’hui, il faut aussi faire de la politique. Pour moi, l’aspect sportif reste le plus important ».

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Vahid Halilhodzic, bien qu’il soit droit dans ses bottes, son éviction a laissé des séquelles. Puisque depuis lors, il n’a toujours pas retrouvé de banc. «C’est un cycle qui dure quatre ans, mais quelqu’un vous enlève cela (…) Aucun entraîneur n’a réussi à emmener quatre équipes à la Coupe du monde et à la rater trois fois. C’est un traumatisme difficile à avaler et à accepter. Même en tant que joueur, j’ai vécu la même chose. Je voulais devenir le meilleur buteur de la Coupe du monde, pour avoir une véritable affirmation, mais cela n’est jamais arrivé. J’ai donc des traumatismes qui me font mal, mais la vie continue. Pour l’instant, je suis en bonne santé, mais tout ce qui s’est passé dans ma vie et dans ma carrière a probablement affecté ma santé». Il précise toutefois que certains Lions de l’Atlas ne l’ont pas oublié. «Certains joueurs ont essayé de me contacter, parce qu’ils ne pouvaient pas s’exprimer dans les médias, pour faire des déclarations. C’est une question de politique. C’est comme ça que ça marche. Certains de mes anciens joueurs dans d’autres pays communiquent toujours avec moi, mais j’ai refusé de parler à qui que ce soit au Maroc ».

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