On aurait pu choisir Mohamed Camara. Le milieu de terrain malien, pour sa première titularisation avec Monaco, a marché sur le PSG et régné en maître dans l’entrejeu. Boulaye Dia aussi aurait été pas mal. L’attaquant sénégalais déboule en boulet de canon en Italie. Pour sa première avec la Salermitana, il a ouvert le score et ensuite délivré deux passes décisives pour un succès 4-0 de son club devant la Sampdoria. Mais Ibrahim Sangaré nous paraît un cran au-dessus, tant sa régularité est frappante.
En effet, le milieu défensif du PSV confirme semaine après semaine tout son potentiel. Même s’il a récemment prolongé son contrat jusqu’en 2027, les clubs des cinq grands championnats doivent flairer le bon coup qu’il peut représenter, et le sortir de l’Eredivise où il fait étalage de son talent chaque week-end depuis deux ans maintenant. Hier dimanche, le joueur de 24 ans a mis deux pions lors du succès 6-1 de son club sur la pelouse de l’Excelsior.
«Ibrahim Sangaré est bon avec ou sans le ballon»
Longiligne mais très mobile, Ibrahim Sangaré ne s’est jamais contenté de son travail de récupération. Pendant deux saisons, il a aussi été utile à la construction des actions offensives du PSV version Roger Schmidt. L’entraîneur allemand, parti cet été au Benfica Lisbonne, ne tarit d’ailleurs pas d’éloge sur l’ancien joueur de l’AS Denguélé (Côte d’Ivoire) qu’il a fait venir de Toulouse en 2020. «Sangaré serait important dans n’importe quelle manière de jouer. C’est un excellent milieu parce qu’il est bon avec ou sans le ballon, s’enflammait Schmidt. Il est aussi fiable et fort dans les duels. Il a tout ce dont un milieu central a besoin. Je l’ai aimé tout de suite.»
Avec Ruud Van Nilsterooy, nouvel entraîneur du PSV, l’Ivoirien n’a rien perdu de son influence. Il ratisse, il relance et il lui arrive de temps à autre de pousser le cuir au fond des filets comme hier à Excelsior. Sangaré, c’est déjà trois buts en 6 matchs officiels cette saison. Pas mal pour un milieu.
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