fbpx


Gambie-CAN 2023-

Gambie-Tom Saintfiet : « Cette équipe ne lâche jamais »

Le séisme s’est produit dans la nuit de vendredi à samedi, alors que vous étiez à Marrakech depuis plusieurs jours avec votre sélection…

Oui, nous étions sur place depuis le 4 septembre. Le vendredi soir, quand il y a eu le tremblement de terre, certains joueurs et membres du staff étaient soit au bord de la piscine de notre hôtel, soit dans les chambres. Nous avons été très impressionnés, choqués. On a eu peur. Sur le coup, j’ai eu le sentiment que tout allait s’arrêter. Dans notre hôtel, il y a eu des dégâts, des morceaux de plâtre sont tombés du plafond. Le quartier où nous étions logés n’a pas été le plus touché de Marrakech.

Rapidement, vous avez fait savoir que jouer ce match n’était pas une bonne idée, qu’il serait préférable de le reporter. Un avis partagé par vos joueurs, ainsi que les Congolais…

Je pense que le football, dans ce genre de situation, n’est pas important. Il ne me semblait pas normal de jouer ce match alors qu’un pays venait de vivre un drame, que des gens venaient de mourir, d’autres blessés ou portés disparus. Certains de mes joueurs ont même envisagé de quitter Marrakech le samedi. Ils n’étaient pas dans les bonnes conditions pour jouer ce match, ils étaient choqués et pensaient surtout aux victimes. J’ai dit qu’il fallait reporter cette rencontre, mais je n’ai eu aucune communication avec la CAF. Le samedi, ma fédération m’a dit qu’il fallait jouer…

« Il ne me semblait pas normal de jouer ce match après ce drame au Maroc »

Avez-vous pu préparer ce match à peu près convenablement ?

Il y a eu un entraînement le samedi. Puis dans la nuit de samedi à dimanche, des joueurs ont préféré dormir au bord de la piscine, alors que d’autres ont dormi dans des chambres mais au premier étage, pour s’échapper rapidement en cas de réplique. Avant le match, j’ai dit aux joueurs qu’il fallait jouer en pensant aux victimes, et qu’on devait valider le travail fait depuis des années. Mais ce n’était pas évident.

Comment expliquez-vous cette première période ratée ?

Il y a eu des mauvais choix de notre part, des erreurs de placement, de concentration, face à une bonne équipe congolaise. On prend deux buts, dont un penalty très, très sévère. Mais l’arbitrage n’explique pas cette première mi-temps. Heureusement, il y a eu une belle réaction et on a réussi à revenir à 2-2. Souvent, on marque en fin de match, ou dans le temps additionnel. Les joueurs ne lâchent pas, ils sont motivés, et ça a encore payé contre le Congo.

Une deuxième qualification pour la CAN, ce n’est pas un hasard…

Non, car il est toujours difficile de confirmer. Ces dernières années, le Burundi et Madagascar, présents en 2019, et les Comores en 2022, n’ont pas pu enchaîner une deuxième qualification. Notre qualification prouve que nous progressons, que l’équipe est chaque fois plus compétitive. On va attendre le tirage au sort du mois d’octobre.

https://twitter.com/cplussportafr/status/1700985338699915408

Votre équipe jouera-t-elle des matches amicaux en octobre ?

Je ne le pense pas. On m’a dit que ce ne serait sans doute pas possible pour des raisons budgétaires. Je vais quand même me renseigner… On jouera deux fois en novembre, lors des qualifications pour la Coupe du Monde 2026 contre le Burundi et la Côte d’Ivoire, et pour préparer la CAN, on fera sans doute un stage dans le Golfe Persique. Je vais aussi voyager pour aller voir mes joueurs et faire de scouting. J’ai à 90 % dans la tête le groupe qui ira en Côte d’Ivoire en janvier, mais il peut y avoir des blessures. On va avoir pas mal de travail d’ici janvier !

Alexis Billebault

Lire aussi : CAN 2023 (Q) : le retour raté d’Aubameyang !

This site is registered on Toolset.com as a development site.