Charles Collins a rejoint le club soudanais Khartoum Haidob (D1 soudanaise) en 2019. Tout se passait bien pour le joueur de 28 ans jusqu’à ce que la guerre civile éclate, le 15 avril. Le général Abdel Fattah Al-Burhan, accessoirement numéro 1 de la junte militaire, et le général Mohamed Hamdan Dago dit « Hemetti », numéro 2 de cette junte et à la tête des Forces de Soutien Rapide (FSR), ont décidé de se livrer bataille. Le Nigérian n’est pas resté une seule seconde dans le pays. Il a quitté le Soudan en catastrophe.
« Je rentre à la maison avec juste ça, juste ma couverture, a-t-il déclaré à la BBC à l’aéroport international d’Abuja, en pivotant pour révéler un sac à dos noir. Je suis sorti de chez moi en short, c’était une expérience terrible ». Il faisait partie des 396 nigérians qui sont rentrés d’Egypte à Abuja. Charlie Collins a laissé au Soudan tous ses biens au Soudan. Il a ainsi perdu tout ce qu’il possédait dans le pays, dont 20 000 $ (16 000 £) en espèces.
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Il alliait le football et le business. Collins importait en effet des extensions de cheveux dans le pays pour les vendre. Il avait même commandé une cargaison huit jours avant le début des combats, qui est maintenant perdue. « Il y en a beaucoup qui sont revenus sans rien. Au moins, je suis revenu avec une couverture, a-t-il déclaré à son arrivée à Abuja, désignant un homme avec un sac en polyéthylène noir. Il est revenu avec juste sa nourriture. » Après ce qu’il a vécu, Collins n’envisage pas de revenir au Soudan pour continuer sa carrière.