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Florent Ibenge

Crise au Soudan : Florent Ibenge raconte « l’horreur »

Florent Ibenge était stupéfait lorsqu’ il s’est réveillé samedi 15 avril. Le manager d’Al Hilal était au milieu du chaos. « Nous pouvions entendre des coups de feu… J’étais incrédule », a-t-il déclaré à la BBC. Une guerre civile venait d’éclater entre l’Etat soudanais et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF). Et sa maison se trouvait en plein milieu de l’endroit où le conflit a commencé dans la capitale soudanaise, Khartoum. Le technicien congolais vivait entre le palais présidentiel et l’aéroport qui avait été précédemment pris par le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF).

Mais Florend Ibenge était plus terrorisé quand il a découvert que sa fille âgée de 14 ans avait quitté la maison très tôt samedi matin pour aller nager avec son club scolaire. « Elle s’entraîne dans un hôtel qui est à une minute de l’aéroport. Et de chez moi, je pouvais voir l’armée de l’air tirer vers l’aéroport. C’était horrible parce que tu ne peux pas bouger, tu ne peux pas aller chercher ta fille », révèle t-il. Cette dernière était heureusement en sécurité. Il restait maintenant pour Ibenge d’avoir des nouvelles de ses joueurs et les membres de son staff. Et le manager d’Al Hilal était soulagé de savoir que la majorité de ses joueurs avaient passé la nuit dans l’enceinte du stade d’Omdurman, juste au-dessus du Nil depuis Khartoum. Ils avaient joué vendredi et devaient y rejouer dimanche 16 avril.

Florent Ibenge sauvé par sa nationalité française

Possédant la nationalité française, Ibenge fait partie des premiers ressortissants évacués. « On m’a demandé si je pouvais aider à trouver des bus pour transporter tout le monde au point d’évacuation. On nous a dit que c’était pour Port Soudan mais, à la dernière minute, ils nous ont redirigés vers l’aéroport militaire.» Les RSF avaient alors accepté d’escorter les ressortissants étrangers jusqu’à leur point de départ. Séparé de sa fille pendant deux semaines, Ibenge a pu quitter le pays avec celle-ci. Mais l’adolescente de 14 ans a frôlé le pire. Inbenge raconte : « C’était un grand soulagement jusqu’à ce que vous réalisiez que les avions de l’armée de l’air auraient pu ouvrir le feu sur cette jeep et vous êtes alors horrifié. »

Après avoir été évacués du Soudan par avion, Ibenge et sa famille ont passé deux jours dans une base militaire à Djibouti avant de rallier Paris mercredi 19 avril. Florent Ibenge  est toujours horrifié. D’autant plus la majeure partie de ses joueurs sont restés au Soudan. « Nous sommes toujours inquiets pour tous les gens que nous avons laissés derrière nous. A commencer par mes joueurs et tous les Soudanais qui sont des gens très gentils », a déclaré l’entraîneur. Les joueurs étrangers d’Al Hilal, eux, ont réussi à quitter le pays. Et Florent Ibenge compte les rejoindre en Egypte. « Dès qu’ils arriveront de l’autre côté, je les rejoindrai avec mes assistants au Caire. Nous y installerons un camp de base. » Pendant ce temps, les combats se poursuivent à Khartoum.

 

 

 

 

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