Quelle est l’ambiance autour de cette finale ?
Fiston Mayele : En Tanzanie, c’est un évènement car jamais un club local n’a joué de finale d’une Coupe d’Afrique. Il y a bien sûr beaucoup de ferveur de la part de nos supporters, mais aussi de supporters d’autres clubs. Je crois que la présidente de la République, Samia Suluhu, a acheté des places au stade de Dar Es Salaam pour les redistribuer à des gens… Il y a beaucoup d’impatience, tout le monde a hâte d’y être.
Est-ce facile de se préparer dans une telle ferveur ?
Oui, car nous sommes depuis mercredi regroupés dans notre centre d’entraînement, qui est situé à plus d’une heure de route de Dar Es Salaam. Nous travaillons tranquillement. Bien sûr, il y a des supporters qui viennent assister à nos entraînements, qui sont présents devant les grilles du centre. Franchement, on travaille dans la sérénité, et je suis très heureux qu’il y ait autant de passion autour de cette finale.
Une finale d’ailleurs inédite…
Oui, car je ne pense pas que beaucoup de personnes pensaient à une finale entre Young Africans, qui a débuté son parcours en Ligue des Champions, et l’USMA. Ce sera une finale très ouverte, indécise. L’USMA est une très bonne équipe. On a pris le temps de l’analyser, de regarder des extraits de ses matches à domicile, où elle est très forte, et à l’extérieur.
La finale aura lieu à 16 heures à dar Es Salaam, et on sait qu’il y fait très chaud…
En effet. Et je sais que les équipes nord-africaines n’aiment pas beaucoup jouer en pleine chaleur en Afrique subsaharienne. Nous, nous avons l’habitude. Je me souviens du quart de finale joué au Nigeria face à Rivers United (2-0), à 14 heures. Il faisait très chaud, mais comme Young Africans est uniquement une équipe composée de subsahariens, c’est moins pénible pour nous, car nous sommes habitués à jouer des matches dans ces conditions.
« Trop tôt pour parler de mon avenir »
Y-a-t-il de la fatigue dans l’effectif tanzanien ?
Fiston Mayele : Bien sûr. La saison est longue, et elle n’est pas terminée. Mais le fait d’avoir décroché notre titre de champion de Tanzanie avant la demi-finale retour contre Marumo Gallants, d’avoir réussi à nous qualifier pour la finale de la Coupe nationale, cela nous donne de l’énergie. Le staff technique fait tourner, et nous avons la chance de ne pas avoir de blessés avant cette finale aller. On peut réussir un triplé historique, la fin de saison est très importante. Mais on va d’abord uniquement se concentrer sur cette finale aller. L’objectif, c’est de gagner, d’avoir un peu d’avance avant le retour à Alger.
Vous êtes le meilleur buteur de cette C3 (6 buts). Cela n’a pas évidemment pas échappé aux algériens…
(Rires) Oui, je pense qu’ils me connaissent, qu’ils ont étudié ma façon de jouer. C’est normal. Ce sera à moi de déjouer la vigilance des défenseurs algériens. J’ai marqué pas mal de buts cette saison, il est logique que je sois surveillé de près par mes adversaires.
En savez-vous plus à propos de votre avenir ?
Il y a des clubs qui sont intéressés. On verra après la finale de la Coupe de Tanzanie. Il y a encore des rendez-vous importants, et je veux seulement me concentrer dessus. Ensuite, on se mettra autour d’une table avec les dirigeants de Young Africans. Mais jusqu’au 13 juin, au lendemain de la finale, je ne veux pas parler de mon avenir. C’est trop tôt !
Sur le même sujet : Young Africans : l’incroyable saison de Fiston Mayele
Alexis Billebault