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CAN 2023 (Q) : le Burundi veut créer l’exploit à Garoua

Partout où l’on passe au Burundi, dans les bureaux, les bus ou les bistrots, on ne parle que de ce match du 12 septembre à Garoua entre le Cameroun et le Burundi. Le Burundi, petit pays de l’Afrique de l’est, n’est pas favori pour ce match face au géant de l’Afrique centrale, mais nombre de Burundais, les joueurs et surtout les fans des Hirondelles, sont confiants.

« Nous n’avons pas peur des Camerounais, même si ce pays est indéniablement l’une des grandes nations de football. Nous serons onze contre onze et ils ont deux jambes comme nous. Le fait que le Cameroun n’est pas encore qualifié jusqu’ à la dernière journée démontre que sa suprématie n’est plus la même sur le continent africain. Je suis parti à Garoua parce que j’ai confiance en mon équipe. J’espère retourner dans mon pays avec une qualification pour la prochaine CAN », indique Asman Nuhu, un fervent fan des Hirondelles.

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Mais tout le monde au Burundi ne pense pas comme Asman. Il y a des Burundais qui indiquent que c’est impossible d’éliminer le Cameroun. « J’aime mon pays mais à un certain moment il faut être réaliste. Le Cameroun est très fort. Je pense que même la CAF souhaiterait voir plus le Cameroun à la CAN que le Burundi. Dans des matchs comme ça, souvent les arbitres penchent du côté des équipes ayant un bon background que de pays inconnus comme le Burundi », estime Nkurunziza Jean- Paul, pourtant supporter des Hirondelles.

Concernant l’arbitrage, un arbitre international burundais qui a requis l’anonymat tranquillise. Il a indiqué à Sport News Africa que le nouveau patron de l’arbitrage africain, Doué Noumandiez Désiré ,ne tolère pas les erreurs d’arbitrage et qu’ils sont tous avertis.

Le Cameroun archi favori

Au Cameroun par contre, les journaux reviennent sans cesse sur ce match capital pour les deux pays. Pour la plupart des Camerounais, c’est un combat entre David et Goliath. Ils sont sûrs de gagner avec un score fleuve. Les Lions Indomptables ratent rarement les grands rendez-vous du football. Devant leur public au stade Omnisport Roumdé Adja de Garoua, le Cameroun est archi favori. Rater la qualification face au Burundi serait un échec cuisant pour Rigobert Song et ses hommes.

Parmi les vingt trois joueurs burundais qui sont partis au Cameroun, un seul, le Niçois Ndayishimiye Youssouf, peut postuler à une place de titulaire dans la formation camerounaise. Cela montre combien le Cameroun est plus fort que le Burundi.

Sur papier, il n’y a pas photo entre les deux formations. « Sur terrain des surprises sont possibles. Le Burundi a un avantage psychologique sur le Cameroun et ça peut jouer en notre faveur. Nous avons confiance en nos joueurs et je me permet de rêver, la qualification est possible je vous le dis », indique Patrick Sota, journaliste sportif burundais.

Rigobert Song contre Etienne Ndayiragije

Entre les deux entraîneurs, comme joueur et entraîneur, il y a une différence énorme. Rigobert a été un capitaine, un leader du Cameroun et a joué au haut niveau contrairement à Etienne Ndayiragije, qui a joué presque toute sa carrière au Burundi. Rigobert Song a qualifié son pays pour la Coupe du monde au Qatar alors que la seule compétition majeure atteinte par Ndayiragije est le CHAN avec la sélection tanzanienne.

Autant de facteurs qui plaident en faveur du Cameroun. Mais malgré ce statut d’outsider, le Burundi compte créer l’exploit et se qualifier pour la deuxième fois à la CAN. « Nous sommes prêts pour le combat. Mes joueurs se portent bien et n’attendent que le jour du match. L’objectif est de se qualifier, rien que ça », précise Etienne Ndayiragije.

Désiré HATUNGIMANA

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