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les supporters du Maroc

CAN 2023 : le Maroc affiche son optimisme après le tirage

Sport News Africa a interrogé quelques Marocains, notamment du milieu sportif, après le tirage au sort des poules de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Et globalement, ces derniers sont satisfaits de leur poule composée de la RDC, de la Tanzanie et de la Namibie. La plupart estiment que les Lions de l’Atlas n’ont pas le droit à l’erreur en terre ivoirienne.

« Déjà nous serons peut-être dans la ville la plus calme et la plus belle de la Côte d’Ivoire. San Pedro, sur la côte, est très calme, loin du tumulte d’Abidjan par exemple. Donc, ce sera un atout. Quant aux adversaires, le tirage au sort étant simplifié, les quatre du groupes se valent bien. Tous les groupes semblent équilibrés et on s’attend à des rencontres équilibrées également », commente le Directeur Technique et du Développement de la Confédération Africaine d’Athlétisme et inconditionnel des Lions de l’Atlas, Aziz Daouda.

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« Le Maroc était certes dans le pot 1, mais rien n’est gagné d’avance. Il faudra jouer au football et non au ballon. Autrement dit, il faudra être pragmatique durant la CAN 2023. Nous sommes certes donnés favoris du groupe, mais nous devons prendre au sérieux les adversaires, même l’équipe du pot 4 », enchaine-t-il. Pour M. Daouda, « ce n’est pas le fait de bien jouer qui va compter, mais la gagne. L’objectif sera d’enchainer les victoires pour rester en tête du groupe et figurer dans le tableau le moins difficile par la suite. C’est une compétition qu’il faudra gérer ».

Hicham L., qui travaille dans le secteur du développement web, a presque le même son de cloche. Mais pour lui, le Maroc devra se méfier des équipes comme la RDC qui l’avait déjà battu en CAN il y a quelques années. « Ce sont de mauvais souvenir. Certes, nous sommes donnés favoris, mais les conditions de jeu divergent en Afrique et les horaires des rencontres ainsi que le climat pourraient également influer sur notre performance », analyse-t-il.

« Pas le droit de ne pas être optimiste »

Le Maroc veut en tout cas prouver que sa réussite en Coupe du monde n’était pas fortuite. Avec une quatrième place historique, les supporters attendent enfin un trophée pour couronner cette épopée.

« Nous n’avons pas le droit de ne pas être optimiste. C’est même une obligation d’être optimistes. Nous avons été la meilleure équipe africaine en Coupe du monde et il faudra prouver, un an après, que ce résultat n’était pas dû au hasard. Nous devons démontrer que c’est le fruit d’un travail de longue haleine de la Fédération et que notre parcours au Mondial n’a pas été un accident », explique encore M. Daouda.

Pour ce dernier, les matchs du Maroc seront scrutés par tout le continent, d’où l’obligation de faire des résultats. « C’est à nous de prouver ce que nous valons ».

Un autre reste pourtant beaucoup plus mesuré. « Depuis plusieurs CAN, nous disons que nous avons un groupe facile et qu’on va gagner, mais la dernière Coupe date de 1976. Donc méfiance ! »

Se méfier du Sénégal, de l’Algérie et de l’Egypte

Même si les inconditionnels des Lions de l’Atlas abordent la CAN 2023 avec confiance, ils restent néanmoins sur leurs gardes, par crainte de mauvaise surprise. « Pour moi, il n’y a pas un seul favori. Si on prend le critère des titres, ce sera l’Égypte. Si on se base sur les dernières CAN, ce statut ira à l’Algérie sacrée en 2019 et au Sénégal, victorieux en 2021 et finaliste en 2019. La Côte d’Ivoire sera même favorite en tant double championne d’Afrique qui accueille la compétition. Je pense que ce sera une CAN très ouverte. C’est tant mieux pour le football africain qu’il n’y ait pas un seul favori », se réjouit notre premier interlocuteur.

Pour d’autres, le statut de favori peut devenir un piège pour une grande équipe, car une sélection peut faire une grande compétition sans être très attendue, parce qu’elle a été bien préparée pour l’occasion.

Pas une répétition générale pour 2025

Les Marocains ont beaucoup d’attente, puisque la Côte d’Ivoire accueille aussi une importante diaspora. Et comme au Qatar, le onze national pourra compter sur ses supporters qui vont se déplacer en masse. Mais chez les férus de foot, cette CAN ne doit pas être considérée comme une préparation de celle de 2025. « Nous sommes encore en 2023. Et en deux ans, les choses peuvent évoluer autrement. Dans le football tout va très vite. Je pense que ce sont les journalistes qui font ce genre de pronostics, mais les techniciens pensent autrement. Il y aura de nouveaux joueurs à intégrer, d’autres qui vont partir, car ils ne seront plus performants. Quand on parle d’équipe, on pense au renouvellement constant », tient à souligner notre interlocuteur.

Améliorer l’image du foot africain durant la CAN

Sur un autre aspect, les supporters espèrent avoir une CAN sans polémiques en termes d’organisation (primes, hébergement, état des terrains, erreurs arbitrales…). « Le paradoxe encore en Afrique est que les professionnels sont parfois dirigés par des amateurs. Et quand certains problèmes arrivent dans une équipe, c’est l’image de tout le football africain qui prend un coup », regrette Daouda. « Les joueurs ne sont pas des machines, il y a des affinités à avoir, une sociologie à respecter… C’est là où le professionnalisme entre en jeu et devient important », souligne-t-il.

Mohamed Hadji

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