Le coup d’envoi de la phase de groupes des éliminatoires de la CAN 2023 n’a pas encore été donné qu’un premier dossier se retrouve sur la table de la Confédération africaine de football. Il concerne les équipes du groupe K, composé du Maroc, de l’Afrique du Sud, du Zimbabwe et du Liberia. Les Bafana Bafana ont saisi l’instance africaine du football pour pointer du doigt un manque d’équité et le fait que le Maroc serait favorisé durant ces éliminatoires. A l’origine de cette plainte, l’accord trouvé entre les fédérations marocaine et libérienne afin que le Liberia dispute ses matchs éliminatoires sur le sol marocain, faute de stade homologué par la CAF.
Le match entre les Lone Stars et les Lions de l’Atlas qui aurait donc du se jouer au Liberia, si le pays disposait d’un stade homologué, va se tenir à Casablanca. Ce qui signifie que sur ses 6 matchs de cette phase de groupes, le Maroc va en disputer à minima 4 sur ses terres (les 3 initiaux à domicile + le « déplacement au Liberia », délocalisé au Maroc). Un scénario que déplore la Fédération sud-africaine de football. Dans son courrier adressé à la CAF, l’instance indique que la décision de la CAF de valider cet accord entre le Maroc et le Liberia pour ces éliminatoires de la CAN 2023 va à l’encontre des valeurs sportives.
Lire sur le même sujet : CAN 2023-Eliminatoires : stades non-homologués, la CAF resserre la vis
« La Fédération sud-africaine de football par ce courrier, s’élève officiellement contre cet arrangement qui va à l’encontre des principes de fair-play, car la sélection du Maroc effectuera ainsi moins de voyages et profitera bien plus des avantages de recevoir ses adversaires chez soi. Et ce bien plus que toute autre équipe du groupe », a notamment fait remarquer le camp des Bafana Bafana. « Nous comprenons l’enjeu que représente le fait d’avoir des stades aux normes sur le continent, mais nous demandons à ce que cet argument ne soit pas utilisé pour avantager certains pays rapport à d’autres », conclut le communiqué.
Une plainte de plus contre une décision validée par la CAF et qui intervient au lendemain de l’annonce d’Al Ahly de saisir le Tribunal arbitral du sport. Le club égyptien entend contester le choix de la CAF d’attribuer la finale de la Ligue des champions 2022 au Maroc, alors que l’équipe a de très fortes chances de disputer le titre face au Wydad Casablanca, qui serait alors avantagé avec un soutien massif du public. En attendant de connaître les suites qui seront données à ces deux dossiers, cette situation vient donner du grain à moudre à certains observateurs qui dénoncent la forte emprise du Maroc dans les coulisses de la CAF.
https://twitter.com/snewsafrica/status/1524752233459593216