Vivier Bahati, vous venez de terminer la phase aller du championnat à la première place du classement avec Bumamuru. Quelle a été la clé de cette réussite ?
Vivier Bahati : Premièrement, c’est grâce au Tout Puissant qui nous a donné la force de terminer la phase aller sans problème. Deuxièmement, ce sont les dirigeants du club qui ont toujours été proches des joueurs et qui nous ont donné tout le nécessaire dont on avait besoin pour travailler dans de bonnes conditions. Troisièmement, il y a les fans qui nous ont soutenus, même quand les choses n’allaient pas bien et, enfin, mes joueurs qui se sont donné sans compter, sans oublier mon assistant Ismail Nduwantare, avec qui on avait commencé l’aventure ensemble mais qui est titulaire actuellement dans le club de Magara Young Boys.
Quel est votre regard sur le championnat burundais ?
C’est un championnat dur avec des jeunes joueurs talentueux et déterminés. Pendant la phase retour, il faudra être encore plus intelligent. Je pense qu’elle sera bien plus difficile par rapport à la phase aller. Mais nous allons nous préparer en conséquence. Nous sommes prêts pour le combat qu’on espère remporter haut la main.
Qu’est-ce qu’il vous faut pour gagner le championnat avec Bumamuru ?
Ça exige beaucoup de choses. Nous savons très bien ce que nous avons fait pendant la phase aller. On ne doit pas relâcher avec la phase retour qui commence le 15 janvier 2023. Par contre, nous devons redoubler d’efforts puisque les autres équipes ne nous feront pas de cadeaux. Nous allons également nous renforcer en janvier en ajoutant du sang neuf à notre effectif. Les autres équipes comme Vital’o, ou encore Flambeau du Centre respectivement deuxième et troisième feront sans doute de même, mais on ne craint rien. C’est cette concurrence qui nous rend forts. Avec une équipe renforcée, et des dirigeants déterminés comme pour la première partie du championnat, Bumamuru a des chances de gagner le championnat.
Quels sont les postes à renforcer ?
Si j’analyse la façon dont mon équipe s’est comportée pendant la phase aller qui s’est achevée, nous avons besoin de joueurs au milieu du terrain, mais surtout de deux attaquants pour remplacer ceux qui se sont blessés. Nous avons commencé les démarches et les choses avancent correctement. Je ne veux pas commencer la phase retour sans attaquants.
Avez-vous les moyens pour le faire ?
Nos dirigeants sont avertis. Ils savent très bien qu’on ne peut pas gagner le championnat sans dépenser. Ils m’ont rassuré. Les moyens sont déjà disponibles pour renforcer notre équipe.
Vous êtes également passé par le championnat tanzanien, quelle est la différence avec celui du Burundi ?
Il y a des différences énormes. Il y a peu de jeunes en Tanzanie, alors qu’ils sont nombreux ici au Burundi. Ensuite, les moyens qu’on investit dans le football en Tanzanie sont de loin supérieurs à ceux du Burundi. Enfin, les équipements, les sponsors, ça n’a rien à voir avec le Burundi, mais je vois quand même des progrès dans l’évolution de notre football.
Peut-on dire que l’expérience acquise en Tanzanie vous a servi pour gagner la phase aller ?
La Tanzanie m’a beaucoup aidé. Beaucoup de choses ont changé positivement. La façon de travailler diffère avec ce que j’avais l’habitude de voir. Par exemple en Tanzanie, les équipes ont des staffs avec beaucoup de personnes et chacun sait quoi faire et d’une façon professionnelle. Ici chez nous, il est très rare d’avoir un staff de plus de quatre personnes, alors qu’en Tanzanie, un staff peut être constitué de huit personnes, voire plus. Cette façon de travailler en équipe m’aide beaucoup aujourd’hui. La gestion du temps est une chose importante dans l’administration d’une équipe. L’expérience acquise en Tanzanie m’est sans doute d’une grande importance dans mon travail au quotidien. Franchement j’ai beaucoup appris. Je remercie les dirigeants d’Azam FC et de Biashara United qui m’ont donné cette chance. Mais j’ai égealement eu la chance de travailler avec des entraîneurs européens qui ne rigolent pas.
Quel est votre objectif dans l’avenir ?
J’ai déjà été l’adjoint dans l’équipe nationale féminine et entraîneur principal de l’équipe nationale des moins de 17 ans. Je rêve d’aller le plus loin possible. L’équipe nationale séniore tourne toujours dans ma tête et je pense que Dieu va m’aider à réaliser mon rêve. Coacher dans de grands clubs étrangers me tente aussi.
Qui est votre idole ?
C’est bien sûr Pep Guardiola. Je l’ai regardé depuis qu’il était à Barcelone. Je l’adore. Sa façon de gérer une équipe, de communiquer, et surtout son style de jeu m’inspirent beaucoup.
Désiré Hatungimana