Cette formation burundaise de Vital’o est logée dans le groupe A en compagnie d’APR du Rwanda, Al-Fasher du Soudan du Sud et Elman de la Somalie. Le 19 juin 2013, Vital’o débute la compétition par une victoire par la plus petite des marques face à Al–Fasher. Vital’o ne brille pas par la suite. Il fait deux matchs nuls sur le même score d’un but partout contre Elman et APR. Vital’o termine tout de même à la première place de son groupe.
En quart de finale, Vital’o étrille AS Sport, la modeste équipe de Djibouti (6-0) et se qualifie pour les demi-finales. Lors de cette étape de la compétition, Vital’o va croiser le fer avec Rayon Sport du Rwanda. Il s’impose 1-0 et va jouer la finale contre APR, une autre formation rwandaise. En finale, Vital’o et APR font match égal pour la première mi-temps. En deuxième période, le coach de Vital’o, le Rwandais Kanyenkore Jean Gilbert, fait une bonne lecture du match et s’impose sur le score de 2-0. Les mauves et blanc soulèvent pour la première fois de l’histoire le trophée de la CECAFA des équipes championnes.
L’expérience du coach qui fait la différence
Kanyenkore Jean Gilbert est parmi les vieux loups du métier dans la sous-région. Son expérience a beaucoup pesé dans cette compétition surtout pendant les matchs à élimination directe. C’est un entraîneur reconnu pour ses changements tactiques lors des deuxièmes mi-temps. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé pendant cette compétition parce que Vital’o a gagné presque tous ses rencontres en seconde période.
Pour Kanyenkore, c’était un honneur de gagner un trophée au niveau régional. « Nous avons fait un parcours parfait. Nous avons terminé cette compétition sans défaite, ce qui est une très bonne chose. Les joueurs ont été très sérieux pendant la compétition. Ils ont respecté les consignes à la lettre, surtout contre les équipes rivales de Rayon Sport et APR du Rwanda. Je connais par cœur le football rwandais pour avoir travaillé dans plusieurs clubs et en équipe nationale du Rwanda, ce qui m’a facilité la tâche. C’est une fierté d’offrir une coupe régionale à nos supporters », indique t-il à SNA.
Radjabu Nzohabonayo, un des joueurs qui a été sacré champion de la CECAFA reconnaît que le rôle de leur coach ainsi que celui des joueurs expérimentés a fait la différence pendant cette compétition. « Notre coach est respecté par tous les joueurs. Ses messages passent aisément. Dans notre équipe, il y avait un mélange de jeunes et d’anciens qui nous ont guidés correctement. La communication était impeccable. Nous avons vécu des moments inoubliables au Darfour », se souvient Radjabu.
Le sacre de Vital’o coïncide avec le 51ème anniversaire de l’indépendance du Burundi
Les joueurs de Vital’o et leurs fans ont célébré cette double fête séparément. Les joueurs à Darfour et les supporters dans les rues de Bujumbura. A Bujumbura, la fête a longtemps duré, nous a indiqué Eric Nkeshimana, un fan de Vital’o. « Nous nous sommes rencontrés sur le terrain de l’entraînement de notre équipe pour célébrer cette victoire. Nous avons l’habitude de gagner le championnat du Burundi mais c’est vraiment un plus de remporter aujourd’hui un trophée régional ».
Parmi les joueurs qui ont remporté cette compétition de la CECAFA KagameCup, la plupart ont raccroché les crampons. Ceux qui sont encore en activité sont en grande majorité dans le championnat tanzanien. Il s’agit de Tambwe Amissi, capitaine de l’équipe, Youssouf Ndikumana, Justin Ndikumana et Stève Nzigamasabo. Un autre joueur toujours en activité est Gilbert Demounga Kaze qui évolue dans l’équipe de l’AS Djibouti Telecom
Désiré Hatungimana