Une mission d’inspection de la Confédération africaine de football (CAF) a séjourné au Burkina Faso, fin août dernier, pour faire l’état des lieux de quatre stades. Cette mission consiste à faire remonter des informations sur la réhabilitation du stade du 4 Août de Ouagadougou. En plus de son rapport devant porter sur la rénovation du stade du 4 Août, le plénipotentiaire de la CAF était aussi chargé de collecter toutes les informations utiles sur le stade municipal Issoufou Joseph Conombo de Ouagadougou, le stade Naaba Baongo de Tanghin et le stade de Ziniaré. Officiellement lancés en mars 2021, les travaux de rénovation du stade du 4 Août, principal stade du Burkina Faso qui a été suspendu par la CAF car ne répondant plus aux normes internationales, peinent depuis plus de deux ans, à prendre fin.
« Je suis venu moi-même constater les travaux afin de mieux rendre compte, car le Stade du 4 août est l’un des premiers stades à être suspendu pour non-conformité », a d’abord expliqué Muhammad Feizal Sidat, chef de mission de la CAF avant de relever des points à améliorer, notamment les vestiaires, la tribune de presse et certaines installations techniques. D’après lui, le principal problème des pays est de ne pas associer la CAF à la construction ou à la rénovation des stades. Désormais, la CAF et les pays vont travailler ensemble afin de développer des infrastructures sportives conformes aux normes de la CAF, a-t-il ajouté.
Il y a beaucoup de choses à faire…
Pour ce qui concerne les travaux du stade du 4 Août, Muhammad Feizal Sidat a relevé de nombreuses imperfections : « Pour être clair, il y a des travaux à modifier pour remplir les cahiers de charge. Des choses qui ont franchement besoin de rénovation et de changements de plans. Par exemple, les vestiaires sont situés à l’opposé des tribunes, les salles de conférence sont placées de manière à rendre difficile l’accès pour les joueurs, et même la presse est logée du côté des officiels. Pourtant, dans les stades modernes, il existe des accès dédiés à la presse, aux officiels, etc. Nous aurions aimé suivre le déroulement de ce projet depuis le début, malheureusement, on regarde maintenant et on voit des choses qui ne sont pas fonctionnelles selon les exigences de la CAF», a exprimé le chef de mission d’inspection de la CAF.
De plus, Muhammad Feizal Sidat a souligné que les entrepreneurs en charge des travaux ne sont pas qualifiés pour ce travail. « Il faut engager des entreprises qui possèdent une expertise dans la construction des stades modernes, car la construction d’un stade diffère de celle d’une habitation ». En revanche, la mission d’inspection de la CAF a trouvé que les chaises assises sont conformes aux normes édictées par la CAF. «A part la pose des sièges, tout le travail de réhabilitation doit être repris». En ce qui concerne les trois autres petits stades, le stade de Ziniaré dispose d’une belle pelouse artificielle, bien que des améliorations structurelles soient nécessaires, a précisé le chef de la mission d’inspection de la CAF.
Les acteurs du football burkinabè ne sont pas au bout de leur peine et l’attente de voir les Étalons évoluer à domicile devra encore durer dans le temps. Une chose est sûre, le principal stade du Burkina Faso, ne sera pas opérationnel en 2023.
Ablam GNAMESSO