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Burkina

Burkina : des clubs protestent, les championnats de Ligue 1 et 2 suspendus

Au Burkina Faso, les clubs de football ont sollicité et obtenu de la part de l’Etat depuis 2014 une subvention afin de soutenir le développement du football. Suite à la saine utilisation des fonds accordés par l’Etat et afin de prendre en compte le développement du football dans son intégralité, les acteurs (clubs, Fédération burkinabè de football et ministère en charge des Sports) ont décidé en 2017 de la retenue de 25% sur la subvention pour l’organisation du championnat de la petite catégorie. Cette retenue a permis une organisation réussie des championnats des petites catégories en 2019. Lors de la saison 2019-2020, en raison de la covid-19, le championnat ne s’est pas tenu et les fonds ont été reversés aux clubs.

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Juste que depuis la saison 2020-2021 les coupures ont continué à être opérées mais les compétitions ne se sont pas déroulées de façon correcte. Pour la saison 2022-2023, les clubs n’ont pas reçu la totalité de la subvention au motif que la retenue des 25% opérée par la Fédération burkinabè de football n’a pas été justifiée. Face à l’insuccès des différentes démarches, les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 à travers la Ligue régionale du Centre de football, ont adressé une correspondance au président de la FBF, Lazare Banssé, pour exiger le remboursement de la retenue des 25% aux clubs qui en sont les réels bénéficiaires. Charge à eux de produire les justificatifs y afférents. Ils exigent aussi le paiement des 4 mois d’arriérés des bourses au titre de la saison 2022-2023. En sus, ils demandent l’arrêt des coupures sur la subvention destinée aux clubs de Ligue 1 et de Ligue 2.

« Les clubs ont apporté les justificatifs des six mois reçus. Mais naturellement les 25% ont été amputés. Et donc le Fonds national pour la promotion du sport et des loisirs dit, si vous ne justifiez pas, je ne vous donne plus l’argent. Les clubs ont justifié mais la Fédération ne peut pas justifier les 25% parce qu’elle n’avait pas organisé la compétition. Donc ça a créé un blocage. Et ce blocage a fait que les clubs n’ont pas reçu les quatre autres mois de la saison 2022-2023. Notre première lutte, c’est même ça », précise David Yaméogo, président du Faso Athletic club (FAC).

Report des journées 11 et 6 de Ligue 1 et 2

Pour contraindre la Fédération burkinabè de football (FBF) au dialogue, les clubs de Ligue 1 et 2 ont décidé de suspendre leur participation aux championnats nationaux de football jusqu’à nouvel ordre si une satisfaction n’a pas été donnée à leur requête sur l’arrêt et le remboursement de la retenue sur les bourses octroyées aux équipes par le ministère en charge des sports à travers le Fonds national pour la promotion des sports et des loisirs (FNPSL).

Cette décision de suspendre leur participation aux compétitions de la FBF a déjà entraîné le report des championnats de Ligue 1 et 2 prévus pour se tenir les 10, 11 et 12 novembre 2023 et pourrait même avoir un impact sur le déroulement normal du calendrier. « La Ligue de football professionnel (LFP) informe les ligues, les clubs, les districts, la CCA, la presse et le public sportif du report de la onzième journée de Ligue 1 et la sixième journée de Ligue 2. La LFP s’excuse auprès de tous les acteurs du désagrément que ce report viendrait à causer », avait indiqué le communiqué de la LFP.

Les clubs prêts pour le dialogue avec la FBF

Pour éviter que ce mouvement d’humeur entraîne des impacts négatifs sur le chronogramme de la saison en cours au Burkina Faso, les clubs de Ligue 1 et 2 invitent la Fédération burkinabè de football (FBF) à la table du dialogue et n’excluent pas aussi, l’intervention d’une tierce personne pour résoudre le problème. « Nous, on communique avec la Fédération. Elle nous a envoyé une lettre pour dire qu’elle va remettre les 25% au Fonds. Nous leur avons dit que ce n’est pas possible. C’est notre argent. Vous devez nous remettre l’argent. En tout cas, s’il y a des personnes qui peuvent de leur initiative permettent de renouer le contact pour qu’on se parle, pour qu’il n’y ait pas crise, ça va être dans l’intérêt de tout le monde. Nous, nous sommes prêts au dialogue», a conclu David Yaméogo.

Ablam GNAMESSO

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