Il y a encore trois ans, Jean-Philippe Krasso végétait encore en Nationale 2 du côté d’Epinal. C’était avant de taper dans l’oeil de Saint-Etienne, qui aura eu le nez creux. Mais avant de s’affirmer chez les Verts, il lui aura fallu deux prêts afin de s’aguerrir et enfin crevé l’écran la saison dernière avec ses 17 buts. De quoi faire de lui le 3ème meilleur artificier de Ligue 2 et lui ouvrir les portes de la sélection ivoirienne. Une ascension qui lui a permis de prendre une nouvelle dimension.
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« Je suis arrivé par la petite porte, dans un vestiaire où il y avait de bons joueurs. J’ai pu progresser en les côtoyant aux entraînements mais je me devais d’avoir du temps de jeu. Mes prêts au Mans (National) puis à Ajaccio, où j’ai connu la montée en Ligue 1 et vécu une aventure formidable, m’ont beaucoup apporté », a-t-il indiqué dans un entretien avec Le Progrès. « La saison dernière avec l’ASSE a été ma meilleure en termes de statistiques grâce à la confiance de mes coéquipiers et au dispositif mis en place par le coach. Tout le monde avait confiance en moi et j’ai pu pleinement me lâcher. »
Et avec ses 17 réalisations et 12 passes décisives, Jean-Philippe Krasso s’est mis le public de Geoffroy-Guichard dans le poche, mais a surtout attiré les regard de formations plus huppées. Après une première saison aboutie, les propositions n’ont pas manqué et c’est finalement du côté de l’Etoile Rouge de Belgrade que l’Ivoirien a choisi de poursuivre sa carrière. En fin de contrat avec Saint-Etienne, il n’a pas souhaité signer un nouveau bail et surpris en prenant la direction de la Serbie. Un choix mûrement réfléchi, compte tenu de sa trajectoire.
La Ligue des champions comme moteur
« Tout le monde a envie de jouer dans un club comme Saint-Etienne,. On a vécu de bons moments, sur et en dehors du terrain, avec de bons mecs dans le vestiaire, un public incroyable. On a pris beaucoup de plaisir et cela me donnait envie de rester », a d’abord concédé Jean-Philippe Krasso, avant de reconnaître : « Mais d’un autre côté, j’avais aussi envie de connaître autre chose. La Ligue des Champions a énormément compté dans ma décision. C’est la compétition que tout le monde rêve de jouer. Être dans un club en lice, c’est une chose, la jouer, c’est encore autre chose. Moi, quand j’étais en N2 il y a 3 ans, l’idée de devenir professionnel semblait loin, et la C1 encore plus… C’est aussi un choix de vie, l’envie de connaître autre chose. »
Désormais joueur de l’Etoile Rouge, c’est avec ambition que Jean-Philippe Krasso entame cette nouvelle étape de sa carrière. Et à déjà 26 ans, il compte encore gravir les échelons et enfin remporter des titres. « Si je performe, je serai mis forcément en avant et cela me permettra, peut-être, d’atteindre d’autres objectifs », confie t-il. « Le championnat serbe n’est pas le plus médiatisé mais l’Etoile Rouge le gagne régulièrement et j’espère qu’on va réussir à le remporter cette année. Je n’ai jamais soulevé un trophée dans ma carrière. J’ai pu la percevoir (la pression, ndlr) en amical, c’était assez impressionnant. On a joué à 2h30 de Belgrade, les supporters ont fait pas mal de bruit. » Autant dire qu’il se sait déjà très attendu.
