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Le maillot qui sème la zizanie entre l'Algérie et le Maroc

Algérie-Maroc : un maillot, un design et une discorde

Depuis plusieurs années, l’Algérie et le Maroc se livrent à des bisbilles diplomatiques. Cette fois-ci, c’est le sport qui est le théâtre de la mésentente. L’Algérie a dévoilé les nouvelles tenues d’entrainement des Fennecs. Une chose banale ? Pas du tout au goût des Marocains. Sur ces tuniques, Adidas précisait lors de la présentation qu’elles étaient «inspirées par la culture et l’histoire» de l’Algérie.

De plus, le motif en carreaux, le zellige, fait référence au Palais-royal Zianide, El Méchouar de Tlemcen, construit en 1248. Suffisant pour attirer la colère des supporters marocains. Ces derniers estiment ainsi que les motifs ressemblent plus à une reproduction de symboles de la dynastie mérinide. Celle-ci a régné sur le Maroc entre  les XIIIe et XVe siècles. Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a même engagé un avocat pour mener l’affaire en justice. L’avocat a même envoyé un courrier électronique et par voie d’huissier au PDG d’Adidas Kasper Rorsted.

Me Mourad Elajouti n’a d’ailleurs pas tardé à s’exprimer publiquement. Sur Twitter, il explique.  «Une première lettre de mise en demeure au représentant légal du groupe Adidas (a été envoyée) afin de requérir le retrait de la collection des maillots de sport inspirés de l’art du zellige marocain». Il ajoute ensuite. «Emprunter un élément culturel traditionnel d’un pays et l’adjuger à un autre, peut s’apparenter à une manœuvre politique qui n’est pas innocente ».

Me Mourad Elajouti conclut en effet son plaidoyer en mettant en garde Adidas. Il lance un ultimatum à la marque allemande ou alors de «prévoir une communication adéquate qui met en évidence que ces motifs utilisés pour la conception de ces maillots sont d’inspiration marocaine».

En cas de refus, direction les tribunaux. Comme stipulé dans la lettre de mise en demeure, le Maroc est prêt à mener l’affaire « devant les organismes relatifs à la protection du patrimoine et les droits d’auteur, l’Unesco et l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle), afin de protéger les éléments du patrimoine culturel marocain des tentatives illicites d’appropriation ».

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