Deux mois après le huitième de finale manqué à la CAN 2021, le Mali repart à l’abordage en barrages du Mondial 2022. Sur sa route, une vieille connaissance : la Tunisie. Manche aller, ce vendredi 25 à Bamako. Retour, mardi 29 à Tunis. Aigles maliens et Aigles de Carthage vont se retrouver près de dix semaines après leur dernier face-à-face, au Cameroun. Flashback : lors de la première journée de la phase de groupes, les Maliens s’étaient imposés 1-0. Les deux sélectionneurs, à quelques exceptions près, ont convoqué les mêmes joueurs. Parmi les nouveautés, côté malien, Abdoulaye Doucouré et Almamy Touré. Des renforts qui ne viennent certainement pas pour faire de la figuration.
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Abdoulaye Doucouré est un milieu de terrain, il évolue à Everton. Almamy Touré est un arrière-droit, il joue à Francfort. Ils ont accepté d’intégrer le nid des Aigles après l’avoir longtemps boudé avec une idée derrière la tête. Touré, passé par Monaco et l’équipe de France espoirs, guettait une place chez les Bleus A. Mais avec l’embouteillage à son poste, il avait peu de chances de toucher son but. Alors à 25 ans et sans aucune perspective claire, il fallait faire un choix.
Lancer et relancer sa carrière internationale
Idem pour Doucouré. Auteur de prestations XXL ces cinq dernières saisons en Angleterre, avec Watford puis Everton, le joueur de 29 ans était un candidat crédible pour l’Equipe de France. L’ancien Rennais croyait d’ailleurs en son étoile. Aux offensives du Mali pour l’enrôler, il répondait, sûr de lui : «Mon objectif a toujours été la France, je comprends la déception des Maliens.»
Mais les temps ont changé à ses dépens. Les performances du Franco-Malien ont décliné au fil des mois. Au même moment, la concurrence dans l’entrejeu tricolore ne cesse de s’accentuer. Des jeunes comme Eduardo Camavinga ou Aurélien Tchouaméni ont émergé aux côtés des indéboulonnables Ngolo Kanté, Paul Pogba, Adrien Rabiot, Corentin Tolisso, voire Moussa Sissoko.
Le Mali constitue alors pour Abdoulaye Doucouré et pour Almamy Touré un bon refuge pour briller sur la scène internationale.
Almamy Touré : défenseur latéral ou axial ?
Mais le défenseur de Francfort risque de ronger un peu son frein avant de gagner une place de titulaire comme arrière droit chez les Aigles. A ce poste, Hamari Traoré est intouchable. L’arrière-droit rennais ne semble pas près de céder sa place. Capitaine en club et en sélection, il est habitué des équipes types du journal L’Equipe et toujours performant avec les Aigles. Pour être titulaire sous le maillot du Mali, Almamy Touré risque de devoir redevenir défenseur central.
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A cette position, sauf s’il a perdu entretemps ses réflexes, il peut bétonner davantage la défense malienne. «Il a toujours évolué dans l’axe avec moi et il était très, très bon, témoignait dans l’Equipe Bruno Irles, son ancien coach chez les jeunes à Monaco. (…) Il n’était pas très développé sur le plan physique. Mais, il se montrait mature, intelligent dans le jeu. Il pouvait compenser sa carence au duel par le placement et la relance. Avec un niveau technique au-dessus de la moyenne.»
Almamy Touré constitue toutefois une recrue de poids pour les Aigles. D’autant qu’il intègre le groupe de Magassouba au moment où Falaye Sacko est forfait. Victime d’une entorse isolée du ligament interne du genou droit, le défenseur de Saint-Etienne sera absent deux mois. Celui qui s’était distingué lors de la CAN 2021 par sa solidité et sa clairvoyance libère une place que le défenseur de Francfort pourrait occuper dès ce vendredi contre la Tunisie.
Abdoulaye Doucouré, lui, est bien lancé pour intégrer d’entrée le Onze de Magassouba. Il devrait donner plus d’allant au milieu de terrain du Mali. Il pourrait même s’inscrire dans la lignée des grands milieux maliens que furent les Mahamadou Diarra, Seydou Keïta ou Momo Sissoko. Pourvu que le joueur d’Everton recouvre sous le maillot des Aigles l’inspiration et la forme qui le poussaient à rêver des Bleus.
La Rédaction
