Plus dans la performance…
Avant la saison dernière, le dernier pivot à être meilleur marqueur de la saison régulière était Shaquille O’Neal en 2000. Joel Embiid a réussi cette performance en 2021-2022 avec une moyenne de 30,6 points par match. Premier africain à réaliser pareille prouesse en NBA, l’intérieur devenait par la même occasion le premier pivot à dépasser la barre des 30 points par match depuis Moses Malone, en 1981/82. Seuls cinq pivots ont réussi à atteindre les 30 points de moyenne : Wilt Chamberlain (7 fois), Kareem Abdul-Jabbar (x3), Bob McAdoo (x3) Walt Bellamy (x1) et donc Moses Malone (x1).
Cette saison 2022-2023, Joel Embiid a encore fini meilleur marqueur de la saison régulière. Ce, avec une moyenne encore plus élevée : 33,1 points par match. Il a par ailleurs la sixième meilleure moyenne de points de l’histoire de la NBA; Même si son principal adversaire Nikola Jokic a fini la saison avec des moyennes en triple-double, le Camerounais, au vu de ses performances sur le terrain, a mérité son trophée de MVP. Surtout que face aux gros, le Big man a montré toute sa classe. On se rappelle de sa confrontation face au Denver de Nikola Jokic où il avait planté 47 points, 18 rebonds, 5 passes, 3 interceptions et 2 contres avec en prime le panier de la victoire. Pendant que le Serbe se contentait de 24 points, 9 rebonds et 8 passes.
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…moins dans la campagne
La saison dernière, Joel Embiid avait multiplié les sorties médiatiques. Comme un politicien en campagne, le pivot pensait qu’en multipliant les déclarations, il pouvait imprimer dans la tête des gens qu’il était l’élu, le seul qui méritait ce trophée de MVP. Hélas, malgré la saison de sa vie, le Camerounais s’était fait coiffer au poteau par Nikola Jokic qui raflait la mise pour la deuxième année consécutive.
A la différence de la saison 2021-2022, Joel Embiid n’a pipé mot cette année. Ou du moins, a joué l’indifférence. Clamant haut et fort qu’être MVP n’avait pas grande importance. Le colosse de Philadelphie cachait cependant bien son jeu. « Je sais que je vous avais dit que le trophée de MVP ne m’intéressait pas, mais c’était juste pour que vous me laissiez tranquille » a-t-il ironisé en conférence de presse. En plus, le trophée MVP est devenu le trophée Michael Jordan. Le nom d’Embiid est donc le premier affublé de ce titre. La classe non ?
Le respect de ses pairs
Au-delà de ses prouesses sur le terrain, c’est un autre apport qu’a connu Joel Embiid cette saison : la reconnaissance de ses adversaires. Car, au regard des différentes déclarations par le passé, on sentait nettement que Joel Embiid n’avait pas encore gagné ce respect qui faisait souvent la différence dans les votes. « Trash talkeur », parfois même hors sol, le natif de Yaoundé a retourné la veste des autrs joueurs qui voyaient en lui le MVP de la saison. Kevin Durant, Stephen Curry, Zach Lavine ou encore Jimmy Butler ont tous, plus tôt dans la saison, affirmé que le basketteur de 29 ans était le candidat numéro 1 cette saison.
Dans l’émission Inside NBA, il n’a pas hésité à se remémorer tout ce par quoi il est passé avant d’arriver au sommet de la meilleure ligue de basket au monde. « Je ne sais même pas par où commencer… Il m’a fallu beaucoup de temps pour y arriver. J’ai beaucoup travaillé. J’ai traversé beaucoup d’épreuves et je ne parle pas seulement du basket, mais de toute ma vie. Cela fait du bien, au regard de mon histoire, d’où je viens, comment je suis arrivé ici et ce qu’il m’a fallu pour en arriver là… Je ne sais pas quoi dire. C’est incroyable ». Désormais, l’autre objectif de Joel Embiid est de remporter le titre. Les Sixers sont actuellement en demi-finale de Conférence Est où ils sont à égalité avec Boston (1-1). The Process en marche.
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