Lors du dernier match des Sixers face à Cleveland, Joel Embiid a littéralement marché sur ses adversaires. Le Camerounais a fini la rencontre avec 44 points, 17 rebonds et 5 contres. Une ligne de statistique affolante qui a mené les siens à la victoire (112-108). Bien accroché à sa 4ème place à l’Est, Philadelphie appréhende sereinement les play-offs. Et pour Embiid, cette performance est digne d’un MVP, comme il l’a confié en sortie de match.
« Si je suis élu, super. Mais si je ne reçois pas le MVP, alors je ne sais pas ce que je dois faire de plus. J’aurais le sentiment que je suis détesté. J’aurais l’impression que je ne suis pas jugé selon les mêmes critères que les autres ». Joel Embiid réalise par ailleurs sa meilleure saison en NBA. Le colosse camerounais tourne en effet à 30 points, 11 rebonds et 4 passes par match.
Le Camerounais se voit cependant priver d’un soutien de taille. Julius Erving. La légende des Sixers, ne voterait pas pour Embiid. «J’espère qu’Embiid sera nommé. Parce qu’il en parle et c’est l’un de ses objectifs. Mais, je pense que celui qui le mérite le plus, c’est Jokic. Il n’a raté aucun match. Il est encore meilleur que l’an dernier. Et il était déjà le MVP la saison dernière. Giannis et Joel ont raté beaucoup de matches alors que Jokic était présent tous les soirs. »
« Ce n’est pas de la triche à rechercher la faute »
Physiquement au-dessus du lot (2m13 pour 127 kilos), Joel Embiid donne notamment du fil à retordre à ses adversaires. Ces derniers usent d’ailleurs de tous les moyens pour le stopper. quitte à faire faute à chaque occasion. Ce qui fait d’ailleurs que le Camerounais est l’un des joueurs qui tire le plus de lancers francs en NBA.
En février, il avait d’ailleurs mis 23 lancers en un seul match, son record. Tyron Lue, coach des Clippers de Los Angeles, avait même accusé Embiid d’user de sa puissance pour obtenir les lancers. Le pivot de 28 ans a répondu. «Ce n’est pas de la triche à rechercher la faute, c’est du QI basket», estime Joel Embiid dans le podcast de JJ Redick, réagissant à un clip vidéo. «Je savais qu’ils étaient dans la pénalité et qu’ils venait de faire deux fautes de suite. C’est facile à comprendre. Si l’autre équipe est dans la pénalité, vous savez ce qui va arriver, je vais aller provoquer. Comme le ferait Chris Paul. Ce sont les règles du jeu et on en tire les avantages. Ce n’est pas ma faute, ce n’est pas sa faute, c’est comme ça. On joue intelligemment. Si vous êtes dans la pénalité et que j’ai le ballon, je vais évidemment aller attaquer et il vaut mieux enlever les mains ! »
