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BAL-SLAC : autopsie d’une élimination prématurée

Habitué à jouer la phase finale de la BAL, SLAC ne verra pas Kigali pour cette troisième saison. Le représentant guinéen a été prématurément éliminé de la Conférence Nil, qualificative pour la phase finale au Rwanda. Avec un bilan de quatre défaites et une victoire face au novice Ougandais de City Oilers, le représentant guinéen ne pouvait espérer mieux. SLAC prend logiquement la porte. Une sortie de route prématurée qui ne surprend pas le journaliste sportif David Tchopnn Bangoura. « Cette élimination ne me surprend pas. C’est vrai que lors de la dernière édition SLAC avait joué le final eight. Le club était dans les 8 meilleures équipes du continent. Mais cette année ce n’était plus le même SLAC qui a représenté la Guinée. Avant la compétition il y avait deux directions, des coups bas. Chacun tirait le drap de son côté par rapport à la paternité de ce club. En plus la préparation a été biaisée. SLAC n’a pas réalisé une préparation optimale. En tout cas suis pas surpris par cette élimination prématurée» analyse le journaliste sportif.

La blessure de Sédric Barefield préjudiciable

Dans le match de la survie face aux égyptiens d’Al Ahly, le club guinéen est passé tout près de l’exploit. Devant à la pause (38-43), les Guinéens n’ont pas eu les ressources nécessaires pour venir à bout des Egyptiens (80-70). Les 21,2 points par match en moyenne de Dane Anthony Miller Jr durant le tournoi n’ont pas été suffisants pour SLAC. Les 17.0 points de l’international nigérian Uchenna Ireogbu et les 16.8 points de Emeka Nwazubor non plus. Malgré ce trio de scoreurs, la marche était haute. Si des joueurs comme Ibrahima Kalil Fofana et Mambourou Mara ont tenté de suivre la cadence imposée par le trio, la blessure de la recrue philippo-américaine Sedric Barefield n’a pas non plus aidé le technicien Zeljko Zecevic. L’arrière s’est blessé au genou et a été déclaré forfait pour la suite du tournoi. Un coup dur que ne s’en remettra pas le champion de Guinée, analyse le journaliste sportif David Tchopnn Bangoura

« Sedrik Barefield aurait pu apporter son expertise pour épauler Dane Miller. Avec son scoring et son activité, il aurait pu apporter son expérience et son expertise en défense. Mais malheureusement cette blessure l’a freiné et cela a été préjudiciable pour SLAC» explique le confrère.   Il poursuit «Beaucoup de joueurs qui ont pris part à la dernière édition ont été mis de côté au profit de nouveaux joueurs qui n’ont pas apporté grand chose. C’est bien que Dane Miller Jr a surnagé mais les autres n’ont pas suivi».

Une préparation tronquée

Cette élimination est aussi le fruit d’une préparation tronquée. Privé de championnat depuis plus de deux saisons maintenant, SLAC paie le manque de compétition. Pour faire bonne figure dans une telle compétition, il faut une bonne préparation. Et ce n’est qu’à quelques jours du début du tournoi, que le représentant guinéen a entamé une préparation à Conakry (Guinée) avant de s’envoler pour le Caire (Egypte) pour la Conférence Nil. « Cette élimination ne me surprend pas. C’est vrai que lors de la dernière édition SLAC avait joué le final eight. C’est à dire le club était dans les 8 meilleures équipes du continent. Mais cette année ce n’était plus le même SLAC qui a representé la Guinée» explique le confrère. Il enchaîne « la préparation a été biaisée. SLAC n’a pas réalisé une préparation optimale. En tout cas suis pas surpris par cette élimination prématurée. Ça a été une préparation tronquée. Ils n’ont eux que quelques jours de préparation à Conakry. En plus une préparation perturbée par les bruits extérieurs».

Bicéphalisme à la tête du club

A quelques semaines du début de la compétition, Seydou Legacy Athletique Club (SLAC) était en proie à un bicéphalisme. L’ancien président du club Abass Issaoui, accusait le bureau exécutif de la fédération guinéenne de basket de l’éjecter de la présidence du club. Une situation qui a eu des répercussions sur le parcours du club lors de la Conférence Nil fait savoir le confrère. « Cet échec de SLAC se résume par ce bicéphalisme à la tête du club. Chacun voulait la paternité du club. Les acteurs étaient divisés. Il n y avait pas de sérénité dans la préparation». Il poursuit « l’union sacrée n’était pas là. C’est la solidarité qui a fait la force de l’équipe lors de la précédente édition. Tout le monde conjuguait le même verbe à la direction du club la saison dernière. Et dans le sport de haut niveau la solidarité, l’union sont des éléments clés d’un bon parcours. Et cela ne s’est pas fait ressentir avec SLAC. Donc l’échec était préparé et c’était très difficile pour le club de se sortir de cette situation» analyse David Tchopnn.

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Pour la deuxième saison sur trois, SLAC ne prendra pas part à la phase finale de la Basket-ball Africa League. Une désillusion pour un club qui avait commencé à prendre ses aises dans la plus grande Ligue de basket interclubs en Afrique. Reste à savoir si le bicéphalisme à la tête du club laissera la place à plus de cohésion, pour une meilleure participation du club à la prochaine édition.

Mamadou Gongorè DIALLO

 

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