Yacine Diop, comment vous vous sentez après près de deux ans sur la touche ?
Yacine Diop : Personnellement, je me sens bien car je ne suis pas restée les bras croisés. Je m’entraînais pendant tout ce temps. J’ai bien intégré le groupe. Je me sens bien. Les gens savent ce que je peux apporter à l’équipe sur le plan offensif et défensif. J’entends dans la presse que je suis restée deux ans sans jouer. Je suis restée juste cette année. J’avais des choses à régler et je ne voulais pas attendre après ma carrière pour le faire. C’est pourquoi j’avais observé cette pause. J’ai aimé cette pause. Cela m’a permis de revenir plus fraîche. Je suis prête à rejouer.
Pourquoi vous aviez décidé de résilier votre contrat en France en 2021 ?
Après l’Afrobasket, je suis retournée dans mon club. Ils ne m’avaient pas donné de repos. Je faisais matin et soir, presque 10 séances avant chaque match. Je ne pouvais continuer ce rythme et j’avais décidé d’arrêter. J’ai acquis de l’expérience et j’ai fait deux opérations au genou. Je suis revenue au bercail. Je suis restée à Dakar entre janvier et avril avant de retourner en Espagne.
Yacine Diop «Ça me fera mal, si je ne fais partie des 12»
Votre présélection a suscité beaucoup d’interrogations. Quel est votre avis là-dessus ?
Je n’ai pas de commentaire à faire sur ma présélection. C’est le coach qui confectionne sa liste et il a décidé de me présélectionner. Donc, je dois juste prouver que je suis prête et que j’ai les qualités pour faire partie de l’équipe. Les commentaires des gens ne m’intéressent pas.
En conférence de presse lundi dernier, le sélectionneur disait que la balle est dans votre camp. Est-ce une pression ou une motivation ?
C’est une source de motivation. Je n’ai aucune pression. C’est vrai que je n’ai pas joué de matchs depuis longtemps mais je m’entraîne régulièrement. Je n’ai pas peur et je suis confiante. Le coach a confiance en moi et je ferai tout pour ne pas le décevoir. Je suis prête. Ça me fera mal si je ne fais pas partie des 12. Je ne suis pas là pour faire de la figuration. Je crois que je serai dans le groupe.
Le Sénégal n’a pas gagné depuis 2015. Que doit-on faire pour revenir au premier plan ?
Je pense que rien n’est impossible. Le podium peut être 1er, 2ème ou 3ème place. On parle de podium mais on veut gagner. On n’est pas là pour juste s’entraîner et participer pour le simple plaisir. On vise haut. Pour retrouver notre place habituelle, je pense qu’on doit retrouver cette culture de la gagne. On doit se mettre dans la tête qu’on y va pour ramener le trophée. Je pense qu’on doit se mettre ça dans la tête, jouer en équipe et se donner les moyens d’aller au-delà.
