Il y a des saisons comme ça. Tout réussit sur le plan sportif. Des défis les plus improbables relevés. Des adversaires mieux côtés sur le circuit, battus. On se dit que les Dieux du sport sont avec nous. On se sent invincible et on balaie tout sur notre passage. Ons Jabeur a été irrésistible en 2022. Tel un ouragan venu de Ksar Helal (Tunisie), sa ville où elle a vu le jour le 28 août 1994, la joueuse de 27 ans a démontré toute sa puissance cette saison sur les courts de tennis.
Après avoir remporté son premier titre du circuit WTA lors de la Birmingham Classic sur gazon, en 2021, Jabeur avait de nouveau marqué l’histoire du tennis, le 7 mai dernier, lors de la finale du tournoi WTA 1000 de Madrid. La Tunisienne avait déjoué les pronostics. Elle sortait les slices mortels. Ses challengers tombaient une à une sous ses revers, ses smahs…jusqu’à remporter ce titre tant convoité, en battant l’Américaine, Jessica Pegula. Lors de cette finale sur terre battue, Jabeur, 10e mondiale (en mai dernier), s’est imposée en trois sets (6-1,7-5,6-2), face à son adversaire (14e mondiale au mois de mai dernier), en moins de deux heures (1h54 de jeu).
Après sa victoire renversante dans la catégorie la plus relevée après les Grands Chelems, la Tunisienne a grimpé à la septième place mondiale, grâce notamment aux 1000 points engrangés après ce succès. La star africaine du tennis va à nouveau briller dans une belle galaxie de tenniswomen. Ce sera à Wimbledon. Elle accède à la prestigieuse finale de ce tournoi majeur. Jabeur, numéro 2 mondiale, est ainsi devenue la première joueuse d’origine arabe et africaine à accéder à cette place dans le tennis féminin.
Malheureusement, elle s’est cependant inclinée en finale face à la Russe, Elena Rybakina, mettant ainsi fin à son grand rêve de devenir la toute première femme africaine vainqueur d’un tournoi du Grand Chelem. Et malgré cette défaite dévastatrice, la jeune joueuse a quand-même rayonné lors de ce majestueux tournoi.
«C’est une femme tunisienne fière qui se tient devant vous. C’est fou en ce moment en Tunisie. La formation avance en Tunisie, je sais qu’il y a des juniors qui progressent et qui travaillent. Je leur souhaite de connaître ce genre de courts un jour», a déclaré l’étoile montante du tennis, quelques jours avant la grande finale.
Jabeur, lauréate du Prix Kaen Kranstzke de l’esprit sportif
Très brillante lors du tournoi de l’US Open, Ons Jabeur a aussi réussi à accéder à la finale de tournoi du Grand Chelem, au cours de laquelle, elle s’est à nouveau inclinée face à la Polonaise et numéro 1 mondiale, Iga Swiatek, titrée à Roland-Garros en juin dernier.
En novembre, pour sa première aux WTA Masters, Jabeur n’a malheureusement pas réalisé un grand exploit. Elle a été éliminée, à la porte des demi-finales par la redoutable Maria Sakkari, cinquième joueuse mondiale, en deux sets 6-2, 6-3.
Après les Masters WTA, Ons Jabeur a remporté, pour la deuxième fois consécutive, le tournoi d’exhibition d’Abu Dhabi, en battant la Britannique, Emma Raducanu, en trois sets (5-7, 5-3, 10-8). Le prochain tournoi sur la liste de la « magicienne» du tennis sera l’Open d’Australie en janvier 2023.
Le 12 décembre dernier, la Tunisienne a en effet remporté le prix de la championne de la paix et celui de Kaen Kranstzke de l’esprit sportif de WTA Awards. Selon les membres de la WTA, Ons Jabeur mérite ce prix «pour avoir fait preuve de respect envers les autres et pour sa courtoisie en dehors des terrains ». Cette saison sportive est, jusqu’ici, la meilleure pour la numéro 2 mondiale qui compte confirmer en 2023.
