Les éliminatoires de la Coupe du monde de rugby 2023 zone Afrique se tiendront en France. C’est la première fois que ce tournoi est organisé en dehors du continent noir par la Rugby Africa, (la Fédération africaine de rugby). Ce choix est loin de faire l’unanimité en Afrique. Et la Namibe est au premier plan. La nation la plus titrée avec huit trophées charge Rugby Africa. «Nous avons demandé à Rugby Afrique de revoir sa décision, mais le résultat a été de maintenir la France comme hôte», a déclaré le président du rugby namibien, Corrie Mensah. L’ancienne internationale féminine ougandaise Helen Buteme, elle, crie au scandale. «Il n’y a aucune justification pour organiser ce qui est notre plus grand tournoi dans un pays européen. L’Afrique a besoin de ce tournoi alors que la France n’en a pas besoin», s’indigne-t-elle. Le président de l’AIPS Afrique, Mitchell Obi avait également violemment taclé Rugby Afrique.
Le Kenya et le Zimbabwe avaient pourtant déposé leur candidature pour abriter ce tournoi. Mais Rugby Africa a maintenu sa décision. «Notre objectif principal est de continuer à développer le rugby et à prendre la place qui nous revient sur la scène internationale», a déclaré Rugby Africa dans un communiqué partagé par BBC Sport Africa. L’instance ajoute : «En collaboration avec nos membres et partenaires, Rugby Afrique doit inventer de nouvelles voies et créer de nouvelles opportunités pour faire croître ses revenus et les redistribuer dans le rugby africain.» La France abritera d’ailleurs le Mondial.
Les huit équipes africaines s’affronteront dans deux villes françaises, Aix-en-Provence et Marseille du 1er au 10 juillet 2022. Le vainqueur sera automatiquement qualifié au Mondial tandis que le finaliste malheureux prendra part à un dernier tournoi de qualification mondial à quatre équipes qui se tiendra en novembre. La Namibie visera une septième participation consécutive après ses débuts en 1999. Les autres équipes en lice sont l’Ouganda, le Kenya, le Zimbabwe, l’Algérie, le Burkina Faso, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
Amy WANE
