Le Sénégal s’apprête à accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2026 à Dakar. C’est dans cette optique que la célèbre boxeuse française Estelle Mossely est invitée au stage qui se déroule du 17 au 23 juillet 2023 dans le cadre d’un camp de boxe exclusivement féminin composé de jeunes sénégalaises et marocaines. Cette première édition a été organisée par les fédérations de boxe du Sénégal et du Maroc. Entourée d’une vingtaine de boxeuses de différentes catégories de poids légers âgées entre 15 et 18 ans, la championne olympique 2016 apporte son expertise durant son séjour à Mbour. Saluant les qualités des boxeuses sénégalaises, Estelle Mossely estime qu’elles manquent de compétitivité internationale pour s’aguerrir. « J’ai visité des clubs et j’ai eu l’occasion de prendre part aux entraînements de l’équipe de boxe sénégalaise et la plupart n’ont pas beaucoup de combats et n’ont pas une expérience à l’internationale » a-t-elle révélé sur l’Agence de presse sénégalaise. En guise de solution, celle qui sera aux JO 2024 de Paris a proposé d’apporter son aide pour permettre à ces jeunes filles de se frotter aux autres athlètes étrangers. « J’ai donc voulu proposer une solution qui leur permettra d’avoir l’expérience internationale. Il y aura un stage retour avec l’équipe du Sénégal au Maroc avec l’objectif d’augmenter le nombre de participants chaque année jusqu’aux JOJ 2026 », a t-elle indiqué. Sans en rester là, la championne olympique de 31 considère que la formation des entraineurs est fondamentale.
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La boxe féminine face aux préjugés
L’objectif de son séjour est aussi de permettre à la boxe féminine de se débarrasser de tous les préjugés. Selon Estelle Mossely : « au-delà des entraînements, il a aussi été question d’organiser des discussions et échanges entre les sportives et entre les coachs, autour des problématiques féminines et des préjugés pour ces futures boxeuses professionnelles » a souligné la championne olympique. Mère de deux enfants et ingénieure de formation, elle compte inspirer les jeunes boxeuses pour aller au bout de leur rêve. « Certaines problématiques culturelles et même religieuses peuvent freiner la pratique du sport chez certaines jeunes africaines. Les femmes ont des tâches supplémentaires en plus de la pratique du sport, elles doivent également faire face à la gestion de leurs menstrues sans oublier les préjugés et l’acceptation au sein des familles. Partout où je vais, je mets mon expérience en avant pour montrer qu’on peut avoir sa vie de femme et allier cela à une vie professionnelle sportive. Il faut juste s’écouter avoir la volonté et le faire accepter aux autres » explique la boxeuse française.