Le couperet est tombé pour Divine Oduduru. Le sprinteur nigérian a écopé d’une suspension de 6 ans pour dopage. L’Unité d’intégrité de l’athlétisme a officialisé la sentence ce jeudi 12 octobre 2023. L’instance évoque d’ailleurs des «preuves accablantes».
« Nous sommes très satisfaits de l’issue de cette affaire, étant donné sa nature particulièrement grave, révélant la sinistre collusion entre des athlètes et d’autres personnes dans des plans délibérés visant à corrompre l’athlétisme au plus haut niveau », a déclaré Brett Clothier, président de l’AIU. Ce dernier parle de collusion dans la mesure où Divine Oduduru a été épinglé dans la même affaire que sa coéquipière Blessing Okagbare qui a pris 11 ans en 2022. Elle avait reçu, selon une enquête des procureurs américains, des produits dopants de la aprt de la thérapeute Eric Lira avant d’aller aux Jeux Olympiques de Tokyo. Après avoir été épinglée, elle a finalement été exclue du tournoi juste avant les demi-finales du 100m féminin puisqu’étant positive aux hormones de croissance. L’enquête a en outre révélé qu’Oduduru avait commandé des produits au nom de Divine Oduduru. Le Nigérian a finalement été épinglé puis disqualifié des séries du 100 m aux JO de Tokyo. Il avait toutefois atteint la finale du 200m.
L’AIU intraitable
Dans son réquisitoire, l’AIU a montré des preuves sans doute. Divine Oduduru avait ens a possession de nombreux produits bannis. « Il y avait des preuves photographiques de plusieurs substances interdites découvertes dans l’appartement d’Oduduru en Floride ». On compte notamment deux boîtes de Somatropine, « Xerendip » et « Humatrope », qui ont été identifiées comme étant de l’hormone de croissance humaine ; un sac en plastique étiqueté « IGF LR3 » – abréviation de synthétique Insulin Growth Factor – contenant trois flacons et deux boîtes d’érythropoïétine (EPO).
Agé de 27 ans, Divine Oduduru peut sans doute dire adieu à l’athlétisme. Ou du moins, à celui de haut niveau…