Le match face à la Renaissance Sportive de Berkane a lieu ce dimanche, mais l’USGN est arrivée mercredi au Maroc…
Oui, car nous avons quitté Niamey, où il fait très chaud (36°) alors qu’à Berkane, où nous allons jouer, il fait froid (15°), et les joueurs ne sont pas du tout habitués à jouer par ces températures. Nous avons donc estimé qu’il était préférable d’arriver assez tôt pour nous acclimater.
Que pensez-vous des adversaires de l’USGN dans le Groupe D (RS Berkane, Simba SC et ASEC Mimosas) ?
Nous sommes le Petit Poucet, puisque c’est la première fois que nous allons disputer la phase de groupes de la Coupe de la CAF. Nos trois adversaires ont une vraie expérience des coupes d’Afrique. Ce sont des équipes avec de bons effectifs et qui disposent de moyens beaucoup plus importants que les nôtres. Mais nous allons tout faire pour bien figurer et monter que notre qualification est méritée. Nous avons bien étudié le jeu de Berkane, et on connaît la façon dont leur entraîneur, Florent Ibenge, fait jouer ses équipes.
Quels sont les objectifs de l’USGN ?
Nous ne sommes pas favoris de ce groupe, nous découvrons ce niveau, mais nous avons de l’ambition et on ne veut pas faire de la figuration. On va se battre, montrer le meilleur de nous-mêmes, et essayer d’avoir de bons résultats. Je sais que ce sera difficile, mais moi, je crois que mon équipe est capable de bien figurer, de gagner des matches et pourquoi pas de se qualifier pour les quarts de finale. Il ne faut pas oublier que lors du second tour qualificatif de la Ligue des Champions (l’USGN est champion du Niger en titre, ndlr), nous avons tenu en échec le grand Al-Ahly égyptien (1-1, 1-6 au retour), et qu’en Coupe de la CAF, où l’équipe a été reversée, elle a éliminé les Congolais de Motema Pembe (2-0, 0-1), un grand nom du football africain). Ce sont des résultats qui prouvent que nous avons des arguments.
« Il y a un engouement au Niger »
On connaît très peu votre équipe…
Les dirigeants ont fait des efforts pour que nous puissions recruter quelques joueurs. Dans mon effectif, il y a des internationaux nigériens, A ou en sélections de jeunes, et plusieurs étrangers, venus de Côte d’Ivoire, du Nigeria, du Togo ou du Ghana. On reste sur un titre de champion du Niger, nous avons également remporté la Coupe, et cette saison, même si nous n’occupons que la troisième place, il n’y a que neuf points de retard sur NIGELEC, le leader. Cela prouve que mon équipe, engagée sur plusieurs tableaux, est compétitive.
L’USGN fonctionne-t-elle comme une équipe professionnelle ?
C’est bien organisé. Dans l’effectif, quelques joueurs sont gendarmes, mais nous parvenons à nous entraîner tous les jours, et parfois deux fois par jour. Nous disposons de nos propres installations, même si, depuis quelques semaines, nous nous entraînions et logeons dans les structures du Centre technique National à Niamey. Au Niger, le championnat est semi-professionnel, mais je crois pouvoir dire que l’USGN fonctionne de manière professionnelle.
Existe-t-il un réel engouement au Niger autour de la participation de l’USGN à la phase de groupes de la Coupe de la CAF ?
Oui, et pas seulement de nos supporters. On reçoit beaucoup de messages de soutien. La Fédération nous aide, et tout cela nous booste. Cette compétition est importante sportivement, mais aussi financièrement. Nous avons sans aucun doute le plus petit budget des équipes du groupe, et si nous avons des résultats, cela pourrait nous permettre de gagner un peu d’argent et de remplir nos caisses.
Alexis BILLEBAULT
