Des séances d’entraînement au quotidien
Quatre fois champion d’Afrique de roller, le Bénin veut désormais conquérir le monde. Les équipes nationales se préparent actuellement pour représenter au mieux le continent aux championnats du monde 2023. Sous la direction des entraîneurs nationaux, un minutieux programme de préparation est déroulé pour les athlètes. « On est pratiquement à l’entraînement tous les jours. Le lundi nous sommes en salle de gym, le mardi et le mercredi on est sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi avec les athlètes et le soir on est sur patin sur l’esplanade des Amazones. Le jeudi matin est consacré à une séance vidéo et l’après-midi on se retrouve à l’Amazone. On va sur la plage le vendredi soir pour des renforcements. Le circuit fermé à l’Amazone en semaine et le week-end on est sur pantins matin et soir. Nous courons sur toutes les distances. Le dimanche on passe au 42km », détaille Jude Noukpokinnou athlète-entraîneur.
« L’objectif c’est d’aller décrocher de médaille mondiale »
Pour le vice-président de la Fédération Béninoise de Roller Sports Franklin Ahounou, le Bénin qui a déjà prouvé sa compétence en Afrique veut titiller le sommet. « On est venu à un moment où il fallait permettre à nos athlètes de rehausser leur niveau et de challenger le niveau mondial. Le Bénin représente aujourd’hui toute l’Afrique. On demeure les meilleurs sur le continent, donc on porte l’espoir de l’Afrique d’aller conquérir de médaille au plan mondial. »
A environ un mois des hostilités, les ambassadeurs béninois sont conscients de la tâche qui les attend. On rêve de ramener l’or au pays. Noukpokinnou cinq fois champion du Bénin y croit fortement. « L’objectif c’est d’aller décrocher la première médaille mondiale. Ça va passer par la concentration sur une discipline, on ne peut pas s’éparpiller. C’est le haut niveau après tout. Moi je fais le One Lap 100m et le 200m. J’essaie de canaliser ma force sur ma meilleure discipline afin de maximiser les chances de décrocher cette médaille. Ça fait un moment qu’on est limité au niveau africain. Il est temps de passer à autre chose », explique le sprinteur.
Quels atouts pour le Bénin ?
La Fédération Béninoise de Roller Sports compte sur le staff technique des sélections nationales pour outiller davantage les athlètes. « Les atouts c’est déjà l’encadrement technique qui est bien averti de la scène internationale. Nous avons des juges qui ont déjà des compétences au plan mondial et nos techniciens au plan continental. Nous pouvons donc mieux aguerrir nos athlètes pour atteindre cet objectif. Nous avons espoir que nous pouvons remporter des médailles au pays », explique Franklin Ahounou.
A en croire le vice-président de la FBRS, le Bénin va peaufiner sa préparation très prochainement dans l’hexagone en marge des championnats. « Nous avons pu négocier un stage de préparation dans une banlieue parisienne pour permettre à ces athlètes de prendre contact avec la piste, une infrastructure qui leur sera peut-être nouvelle à ce rendez-vous mondial.»
A ces championnats du monde, la pépite béninoise Rawdath Demba Diallo, quatre fois championne d’Afrique sera sous le feu des projecteurs. La croqueuse d’or devrait avoir des responsabilités. « Bien sûr, Rawdath est toujours en forme et elle a tout ce qui lui faut. Le travail est fait au plan physique que psychologique. Elle connaît déjà la scène internationale. A 14 ans déjà, elle a participé pour la première fois à un championnat international en 2017. C’est l’une des athlètes qui pourra mieux motiver la troupe », a ajouté Franklin Ahounou.
Rachidi DOSSA