Sport News Africa : Le Mali vient de faire match nul (0-0) contre la Guinée en amical, dans le cadre de la préparation du deuxième tour des qualifications du CHAN 2023. Etes-vous satisfait ?
Nouhoum Diané : Je suis satisfait par rapport aux trois matchs qu’on a faits, parce souvent c’est vraiment difficile d’avoir ces matchs-là. Les responsables ont tout fait pour les avoir. Ça nous a fait du bien. Ça m’a permis de me situer par rapport au niveau collectif et individuel des joueurs, et c’est très important. Dans l’ensemble, on a fait tourner l’effectif et pu connaître le niveau de tout un chacun parce que c’est un autre niveau.
Concrètement quels enseignements tirez-vous de ces matchs amicaux ?
Nouhoum Diané : On n’a pas eu beaucoup de temps de préparation, car on a commencé il y a un mois et demi. Ce n’était pas facile. L’objectif c’était de tout faire pour mettre une équipe en place. Avoir les meilleurs joueurs du monde et avoir une équipe c’est différent quand même. C’est lié à énormément de choses. Maintenant, on a une idée par rapport au niveau des joueurs de façon individuel, collectif, et à l’équipe aussi. Si tu prends le premier match par exemple en Mauritanie, le match qu’on a perdu, on a eu énormément de difficultés, mais on a dominé la rencontre. Notre début de match a été un peu compliqué parce qu’on prend un but à la quatrième minute. Même sur le match d’aujourd’hui (lundi 22 août) on a affiché quelques lacunes défensives qui ne doivent pas arriver à ce niveau. Le haut niveau, ça ne pardonne pas. On doit tirer des enseignements.
Par rapport à l’équipe qui a joué en Mauritanie, on a constaté beaucoup de changements par la suite. Pourquoi ?
Nouhoum Diané : J’avais décidé de faire une retouche au retour de la Mauritanie. Parce que j’avais laissé cinq à six joueurs à Bamako. Je devais connaitre le niveau de ces joueurs pendant un match de ce genre. Raisons pour laquelle j’ai fait tourné l’effectif.
Le Mali affrontera la Sierra Leone, samedi 27 aout. Avez-vous une idée de votre adversaire ?
Nouhoum Diané : J’ai une idée de cette équipe. Vous savez, la plupart des joueurs locaux de la Sierra Leone, de la Gambie et de la Mauritanie évoluent en équipe nationale A de leur pays. C’est un premier point. Le deuxième point est que j’ai eu l’occasion de visionner le match qu’ils ont fait contre le Cap-Vert.
«Contre la Sierra Leone, je m’attends à un match compliqué. Mais je suis habitué à ce genre de confrontation. On va bien se préparer pour gagner et se qualifier pour le CHAN 2023.»
Comment s’annonce la rencontre ?
Nouhoum Diané : Je m’attends à un match compliqué. Mais je suis habitué à ce genre de confrontation. On va bien se préparer pour gagner et se qualifier. L’objectif est de se qualifier pour le prochain tour. Et on va tout mettre en œuvre pour y arriver.
Jouer à Monrovia, au Liberia, et non dans le pays de l’adversaire, est-ce un avantage pour vous ?
Nouhoum Diané : Le football a évolué, tous les pays ont progressé. Que vous jouez à l’extérieur ou à domicile, je ne vois pas une très grande différence. Donc, on ira jouer à Monrovia, c’est comme quand on joue au Mali. On va préparer les joueurs pour ça. On va se préparer en espérant qu’on gagne. L’objectif c’est ça, que le Mali se qualifie.
Vous êtes en même temps l’entraîneur de l’AS Réal de Bamako. Comment faites-vous pour gérer les deux casquettes ?
Nouhoum Diane : Ce n’est pas du tout facile. Mais les dirigeants de la Fédération et du club m’ont confiance, je suis prêt à relever ce challenge. Mais cela demande beaucoup de travail car rien n’est trop beau pour son pays et pour l’amour de ce métier d’entraîneur.
Plusieurs de vos joueurs sont sollicités en cette période des transferts. Comment gérez-vous cela ?
Nouhoum Diane : On ne peut rien contre ça. C’est l’une des difficultés au niveau de l’équipe nationale locale, en tout cas en ce qui concerne le Mali. Les meilleurs joueurs quittent chez nous, vont ailleurs, par exemple en Tunisie, au Maroc, en Guinée et en RDC. Ces pays ont la capacité de maintenir leurs joueurs chez eux, c’est ça le problème. C’est pour cette raison que, en début de préparation, j’essaie d’élargir la liste. Le cas Siaka Bakayoko est là. Il joue la finale du CHAN Cameroun 2021 au bout d’un super tournoi. Aujourd’hui, je comptais beaucoup sur lui, mais il part. Ce n’est pas toujours facile.
Drissa NIONO