Juin 2021, le sélectionneur intérimaire des Bafana Bafana, Helman Mkhalele, et l’entraîneur des gardiens, Lucky Shiburi, sont positifs au Covid 19. La Fédération sud-africaine de football appelle le coach des U20, Morena Ramoreboli. A 41 ans, il réussit à remporter la Coupe COSAFA sans encaisser un but. Il acquiert rapidement une renommée dans toute l’Afrique australe.
Dans son pays natal, Morena Ramoreboli s’était révélé en tant que technicien en 2013. Avec une équipe de D3, Maluti FET College, il remporte la Coupe de la Ligue sud-africaine en battant (4-1) en finale Orlando Pirates. Une sacrée prouesse. Le «faiseur de miracles» et ami intime de Pitso Mosimane se distinguera par la suite avec Jwaneng Galaxy du Botswana. Il a en effet permis à ce club créé en 2014 d’accéder pour la première fois de son histoire à la phase de groupes de la Ligue des champions.
Battu (2-0) à domicile par Simba SC, dans le cadre de la double confrontation décisive pour la qualification, Jwaneng Galaxy se rebiffe au match retour. L’équipe botswanaise va s’imposer 3-1 en Tanzanie. Précédemment, au premier tour des préliminaires, les hommes de Morena Ramoreboli avaient éliminé les Centrafricains de Diplomate FC. Ce samedi 12 février (13h GMT) au Stade de Radès, cet homme ambitieux est décidé à signer un nouvel exploit, face à l’Espérance Tunis, pour la première journée de la LDC (groupe C).
En confiance et sans complexe
Le technicien sud-africain croit aux chances de son groupe. «Tous les clubs dans cette compétition sont des champions dans leurs pays respectifs, rappelle-t-il. Nous avons confiance en nous. Nous sommes prêts. La seule différence avec l’Espérance Tunis, c’est son expérience et les trophées glanés dans cette compétition. Nous avons les mêmes chances que l’Espérance dans cette Ligue des champions.»
Jwaneng Galaxy est une équipe à fort accent botswanais. Le groupe est composé de jeunes joueurs locaux épaulés par le Namibien Wendell Rudath et le duo sud-africain Themba Dhladhla-Lucky Mokoena. Des joueurs qui n’ont pas la même aura que la brochette d’internationaux du club tunisois, mais à la détermination sans faille.
«On respecte l’Espérance de Tunis. Si nous regardons les statistiques, l’Espérance est classée à la deuxième position sur le continent après Al Ahly d’Egypte, signale le technicien. Néanmoins, nous sommes une équipe avec du potentiel et en constante progression. C’est bénéfique pour nous de rencontrer ce genre d’équipes. C’est une opportunité pour nous de prouver qu’il y a du potentiel et du talent au Botswana. Nous devons montrer que Jwaneng Galaxy compte dans le concert des clubs africains. On verra jusqu’où on peut aller.»
Pitso Mosimane, la référence
Morena Ramoreboli a tenu à rendre hommage à son ami Pitso Mosimane et par-là, adresser un plaidoyer en faveur des techniciens africains. Ces derniers subissent la concurrence de leurs collègues européens sur les bancs des grands clubs du continent. L’entraineur de Jwaneng Galaxy laisse entendre qu’ils peuvent réaliser de grosses performances si on leur fait confiance. Il cite comme exemples l’Algérien Jamel Belmadi, champion d’Afrique avec les Fennecs en 2019, et son successeur, le Sénégalais Aliou Cissé, le sélectionneur des Lions de la Téranga, vainqueurs de la CAN 2021.
En club, la référence absolue reste pour Ramoreboli le coach d’Al Ahly. Pitso Mosimane est double vainqueur de la Ligue des champions le géant égyptien. Avant, le Sud-Africain a gagné le même trophée (2016) ainsi que la Coupe CAF (2017) avec un club de son pays, Mamelodi Sundows. «Nous sommes les plus aptes à relever les standards du football en Afrique. Nous connaissons la culture des joueurs et nous savons comment les motiver, argumente le jeune technicien sud-africain.
Il ajoute : «Pitso Mosimane nous a montré que c’est possible. Il l’a fait. Nous sommes aussi capables de relever le défi. C’est une référence pour les entraineurs africains. Nous devons restés concentrés et humbles mais en faisant notre mieux pour atteindre nos objectifs.»
Raidhi Jaidi et ses hommes sont prévenus. Dans le premier match de ce groupe C, l’Etoile du Sahel et CR Belouizdad ont partagé les points (0-0) ce vendredi 11 février au stade de Radès.
Ablaye DIALLO