Pour le Maroc les Coupes du monde se suivent, les adversaires se ressemblent mais heureusement que les scénarios diffèrent. En 1994 aux Etats-Unis, les Marocains avaient ouvert leur compétition avec une défaite amère contre la Belgique (1-0). Cette année au Qatar, les hommes de Walid Regragui ont précipité la descente aux enfers des Diables en les dominant (2-0).
Il y a quatre ans en Russie, les Lions de l’Atlas quittaient la compétition amèrement avec le sentiment d’avoir été tout proche de réaliser un exploit dans le groupe de la mort où il y avait l’Espagne et le Portugal. Les Espagnols, leaders de la poule, avaient égalisé au bout du temps additionnel sur un but de Iago Aspas très litigieux (2-2). Mardi passé, la frustration a changé de camp. Bounou a écœuré la Roja, et Rodri n’arrive toujours pas à digérer.
Ronaldo, l’orgueil du champion ?
Le nouvel obstacle qui se dresse sur le chemin des Lions de l’Atlas ce samedi (à 15h GMT) offre une nouvelle opportunité de régler des comptes. C’est le Portugal de Cristiano Ronaldo. Ou désormais de Gonzalo Ramos, ce nouveau prodige de Benfica qui a découpé la Suisse avec son triplé. Il n’était pas au Mondial 2018 quand Ronaldo inscrivait l’unique but qui assommait le Maroc (1-0). Il sera sur le pré très certainement ce samedi après-midi après sa grosse démonstration face à la Nati. Et CR7, lui, sur le banc.
A 38 ans, le quintuple Ballon d’Or traverse une période très délicate. Ce n’est plus une illusion que le Portugal joue mieux sans lui. C’est la réalité. Si la sélection lui permettait d’oublier les soirées cauchemardesques vécues à Old Trafford cette saison, il ne vit pas sur le plan personnel une Coupe du monde de rêve. Seulement un petit pion inscrit sur le penalty contre le Ghana (3-2), en début de tournoi.
La forteresse du Maroc
Le Maroc devra, cependant, se méfier de l’orgueil de l’immense champion qu’est Ronaldo. Il peut se réveiller à tout moment et surtout pour ce qui sera sans doute son dernier Mondial, il espère aller jusqu’au bout. Mais 38 millions de Marocains, parmi lesquels ses plus grands fans, et des millions d’Africains croisent les doigts pour le voir disputer demain son dernier match au Qatar. Ils croisent les doigts pour que la forteresse marocaine soit toujours aussi imprenable (1 seul but encaissé sur CSC). Ils croisent aussi les doigts pour que le Maroc passe ce cap des quarts.
Quatre jours après avoir été les premiers marocains à dépasser les 8es de finale, Achraf Hakimi et ses coéquipiers seraient ainsi à jamais les premiers africains à atteindre le dernier carré du Mondial. Le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) n’y sont pas parvenus. Ils ont tous baissé les armes en prolongation ou aux tirs au but.
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