En conférence de presse d’avant-match, ce dimanche 15 janvier, le sélectionneur des Aigles du Mali locaux, Nouhoum Diané, n’a pas caché ses ambitions pour le CHAN 2022. «Quand vous participez à un tournoi aussi important, l’objectif c’est de faire un bon résultat», a-t-il confié.
Pour ce faire, le sélectionneur du vice-champion en titre a remanié son équipe avec notamment plusieurs jeunes. «Des joueurs sont partis, il fallait reconstruire, justifie Nouhoum Diané. Il y a quelques-uns qui sont restés. Je pense que par rapport à ce que nous avons réalisés ces derniers temps ça donne de l’espoir. On est là pour faire quelque chose de grand. Donc, l’ambition est d’aller le plus loin possible.»
Un nid d’Aigles reconstruit
Le sélectionneur du Mali rappelle que chaque saison, le Mali a énormément de jeunes qui partent en Europe ou dans certains pays africains. «Mais après quand vous êtes entraineur de football, s’empresse-t-il d’ajouter, c’est de tout faire pour mettre une équipe en place. Au niveau du Mali, nous avons de très bons jeunes joueurs. Il y a des centres de formation qui font énormément de travail dans ce sens. Des joueurs partent mais on parvient à les remplacer.»
Makan Samabally, formé à l’académie Jean-Marc Guilloux, un des huit rescapés de l’édition précédente acquiesce. «Notre objectif, c’est de passer les phases de poule d’abord, après on prendra les matchs les uns après les autres. Notre ambition est de faire une bonne compétition», résume le milieu de terrain de l’AS Réal de Bamako.
Nouhoum Diané souhaite que son équipe réussisse son entrée dans la compétition. Et ce n’est pas parce que le Mali évolue dans un groupe à trois avec l’Angola et la Mauritanie. «Chaque match que tu joues, il faut que tu gagnes. Et c’est important de gagner le premier match. Je pense que même si c’était une poule à quatre, le premier match, il faut tout mettre en œuvre pour ne pas le perdre.»
Soupçons de favoritisme
L’ossature de la sélection locale du Mali est formée de joueurs de trois clubs (AS Réal, Djoliba AC et Stade malien de Bamako). Le Réal, club entrainé par le sélectionneur national, compte neuf éléments dans le groupe. Ce qui peut installer des soupçons de favoritisme.
L’ancien coach du Centre Salif Keita (CSK), du Djoliba AC et du Stade Malien en est conscient. Mais il assume ses choix. Et explique : «En réalité on est allé sur une base : on n’a pas eu beaucoup de temps réellement de se préparer au niveau du Mali. Le choix, c’était par rapport aux joueurs qui étaient beaucoup plus compétitifs pour moi. Je peux me tromper. Chaque personne à sa façon de voir les choses, sa vision.»
Nouhoum Diané martèle : «Ce sont des joueurs qui ont joué ces derniers temps les compétitions africaines. Et les joueurs qui ont joué les éliminatoires de la Ligue des champions et de la Coupe de la confédération c’est le Real de Bamako et le Djoliba AC. Et c’est le Real qui a pu se qualifier pour la phase finale de la Coupe CAF. Et ça rentre dans la logique des choses. Ça n’a rien avoir avec que je sois l’entraineur du Real ou pas.»
Toutefois, le sélectionneur malien croit avoir mis en place une équipe capable de briller en Algérie (13 janvier-4 février). De faire mieux que la finale atteinte lors de la précédente édition. Il dit : «On a les moyens de le faire et ça passe forcément par le match de demain où il faut gagner ou ne pas perdre. Après ce match, on verra. Ça nous permettra de nous situer par rapport au reste. Personne ne sait ce qui va se passer demain. Nous ne sommes pas dans le secret des dieux. Mais le Mali a des ambitions et il souhaitera quand même aller plus loin.»
Drissa NIONO