Dans deux semaines, Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, sera le centre du monde francophone. Et pour cause, les IXèmes Jeux de la Francophonie qui vont en effet s’y dérouler du 28 juillet au 6 août. Pays organisateur, la RDC se doit de faire une participation honorable dans toutes les épreuves et surtout remporter des médailles pour ne pas faire que de la figuration. Mais au regard de la préparation des athlètes congolais pources IXèmes Jeux de la Francophonie, les espoirs de bons résultats ne sont que très faibles.
Un programme officiel de préparation avorté
Il n’y a vraiment pas eu un programme national de préparation à la hauteur des ambitions que peut nourrir un pays organisateur des Jeux de la Francophonie, pour chercher des résultats. Le programme officiel certes annoncé, le 9 juin dernier, par le ministre des Sports François Claude Kabulo Mwana Kabulo, n’a jamais été effectif. Celui-ci prévoyait notamment des stages à l’extérieur du pays pour six des huit disciplines retenues pour ces Jeux de la Francophonie. Le football et le Judo devaient se rendre en Côte d’ivoire pour un camp de préparation d’un mois. La lutte, le cyclisme, l’athlétisme et le basketball devaient aussi tenir leurs camps de préparation à Brazzaville. Alors que le tennis de table et le handisport devaient eux, rester à Kinshasa. Seulement cette annonce du ministre Kabulo avait été faite sans précision de date sur le début de préparation. Chose qui n’a donc pas été respectée.
Les fédérations se débrouillent
Au regard de cette situation, les différentes fédérations sportives concernées par ces Jeux de la Francophonie se préparent avec les moyens du bord sur le plan local. Et sans avoir tous les matériels nécessaires pour un bon stage. Elles continuent d’espérer une intervention financière du gouvernement même en dernière minute. Les fédérations ont toutes commencé leur préparation avec un peu de retard. La Fédération congolaise de Luttes associées (FECOLUTTA) n’a lancé sa préparation officielle que le 27 juin dernier. Pour l’athlétisme, après un petit stage à Lusaka, en Zambie et l’organisation à Kinshasa des Championnats d’Afrique centrale francophone des clubs. Les athlètes se préparent désormais à l’esplanade du palais du peuple sans vraie piste.
Les basketteuses triment quant à eux à ciel ouvert au foyer de la commune de Bandalungwa. La seule discipline qui a eu le soutien du gouvernement jusque là c’est le football qui a bénéficié de l’organisation du tournoi Fatshi Cup à Kinshasa. C’était avec la participation de quatre pays de l’Afrique centrale. Les Léopards U20 ont pu disputer trois matches avec de vraies oppositions contre le Congo Brazzaville, le Gabon et la RCA.
Le doute reste alors grand de voir la RDC remporter nombre de médailles dans ces prochains Jeux de la Francophonie. Le plus grand bénéfice de ces Jeux pour les Congolais sera sans doute les infrastructures sportives que s’est doté le pays grâce à ces Jeux pour développer son secteur sportif qui a longtemps souffert de cadres pour la meilleure pratique des différentes disciplines.
Masiala JONATHAN
