Horoya FC s’est incliné (0-1), ce samedi 12 février au stade Général Lansana-Conté, face à l’Entente Sportive Sétif (ESS). Le champion de Guinée rate ainsi son entrée dans la phase de groupes de la Ligue des champions. A l’issue de la première journée, il occupe la quatrième place (0 pt) du groupe B, qui est dominé par leurs tombeurs algériens (3 pts). Le Raja Casablanca (Maroc), qui a battu sur le même score Amazulu (Afrique du Sud), dans l’autre rencontre de la poule, est deuxième. Sa victime est troisième.
La pilule est difficile à avaler pour l’entraîneur de l’équipe guinéenne, Lamine Ndiaye. «Je pense qu’aujourd’hui on a fait un non match, tranche le technicien sénégalais. Je n’accable personne. Je pense que c’est collectivement qu’on a failli, même si il y a eu des erreurs individuelles.»
Des cadres au pilori
L’ancien sélectionneur des Lions de la Téranga estime que ses joueurs n’ont pas «mis l’intensité qu’il fallait pour gêner» l’ESS. Il martèle : «Il faut qu’on relève la tête pour montrer un autre visage. On n’a pas du tout été bons. On ne s’est pas créé beaucoup d’occasions. Une ou deux, maximum. C’est indigne pour un club qui se veut ambitieux. On n’a raté notre match. Je ne m’attendais pas à faire un match comme ça.»
Mais Lamine Ndiaye a beau évoquer un échec collectif, il a pointé la faillite individuelles de certains cadres de son équipe. On ne peut plus cash, il charge : «Si on a sorti Morlaye c’est parce qu’il n’a pas apporté ce qu’on attendait. Combien de ballons il a perdu ? Il nous mettait même en danger. Morlaye a été l’ombre de lui-même comme les autres. Baffour, c’est la même chose. Vous voyez les corners où il les tire ? Ils n’ont pas fait jouer les attaquants. Ce que je leur demande, ils ne l’ont pas fait. C’est la raison pour laquelle je les ai sortis, point. Voilà.»
Le coach d’Horoya enfonce le clou : «Tu perds le ballon tu laisses tes camarades se débrouiller tout seuls. Ce n’est pas le football que je préconise. On n’était à zéro-zéro, on se dit qu’on peut toujours marquer, mais on ne s’attendait pas à prendre un but idiot comme on a pris. Ici, il n’y a pas de passe-droit chez moi. J’ai trente joueurs, ils savent ce qu’on attend d’eux et ce qu’ils ont fait aujourd’hui, c’est indigne d’eux. Mais ça arrive.»
Une réaction d’orgueil attendue
Avec cette défaite, Horoya AC rate son entrée dans la Ligue des champions, mais il met ainsi fin à une série de 34 matches sans défaite à domicile en compétitions interclubs africaines. Il reste cinq matches aux Guinéens pour redresser la barre. Autant dire qu’ils ont toujours leur destin entre les mains. Leur entraîneur espère qu’ils vont redresser à temps la barre.
«L’an dernier, après deux journées, on avait 1 point, rembobine Lamine Ndiaye. Tout dépend de ce qu’on va faire les semaines à venir. Le football, ce n’est pas une science exacte. Mais on perd ensemble et on gagne ensemble. On va se relever de cela. Ça, j’en suis convaincu, si Dieu nous prête longue vie.»
Lors de la prochaine journée, Horoya affrontera AmaZulu d’Afrique du Sud. Un rendez-vous à ne pas manquer dans un groupe où les places vaudront cher.
Mamadou GONGORE