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Handball : comment la Tunisie compte redevenir leader en Afrique

Dix fois championne d’Afrique, la Tunisie a été longtemps l’ogre sur le continent. C’était l’équipe à battre. Mais depuis la finale perdue en 2020 au stade Radès devant leur public, les Aigles de Carthage sont en baisse de régime. Un bon nombre de leurs fans n’avait pas digéré ce revers face à leurs éternels rivaux égyptiens. Les Tunisiens ont encore été battus par ces mêmes Pharaons durant les Jeux de la Méditerranée, à Oran, en Algérie. Certains avaient cru que Jihed Jaballah et ses coéquipiers allaient se racheter au Caire, sur les terres du grand rival. Hélas, les Egyptiens ont confirmé leur suprématie en prenant le dessus (27-29) sur les Aigles de Carthage en demi-finales de la CAN de handball. Une défaite qui a fait beaucoup jaser dans les rangs des supporters.

Pour redorer le blason et récupérer cette place de leader incontesté du continent, la Fédération tunisienne de handball a rappelé un ancien de la maison, Mohamed Amine Ben Amara. Il a été choisi pour remplacer Yessine Arfa qui a accepté de rendre le tablier, à l’amiable. Le nouveau patron de la DTN a décortiqué le parcours des hommes de Sami Saidi à la CAN de handball. Il a également promis des changements qui vont apporter les résultats escomptés.

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Les raisons de l’élimination de la Tunisie par l’Egypte à la CAN

« La Tunisie n’est pas allée jusqu’au bout à la CAN de handball. Il y a plusieurs raisons. Vous savez tout est relié. Nous manquons de moyens financiers. L’équipe est dans une phase transitoire. Elle n’est pas au top. Ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes face à l’Egypte. Le lendemain, ils n’ont pas eu le temps de souffler. Ils ont perdu le match face au Maroc. La fatigue a impacté sur le plan mental. La moyenne d’âge est très basse. Nous avons des jeunes qui manquent d’expérience en général. Pour les joueurs cadres, certains étaient blessés, d’autres avaient des soucis avant la CAN. C’est qui a conduit à ce résultat. Le tirage au sort nous fait rencontrer l’Egypte en demi-finales. C’est pourquoi, nous n’avons pas pu atteindre la finale », a justifié le technicien.

Le temps de l’Egypte…

« Dans les années 1990, les Algériens dominaient le handball africain. Il y a des périodes où un pays domine. Là, c’est le moment de l’Egypte. C’est une politique d’Etat en Egypte pour la réussite de la sélection. Tout est mis en œuvre pour le succès du handball », fait-il également remarquer. Il faudra donc à la Tunisie user des mêmes leviers pour tenter de retrouver sa place au sommet. Il mise également sur un travail de formation des jeunes et de l’évaluation de leur potentiel.

« Reprendre le travail à la base »

« Il y a du potentiel dans cette équipe. Mais, il faut faire une bonne évaluation et reprendre le travail dès le début. Il faut travailler sur la formation des jeunes. C’était le point fort de la Tunisie. Il y a eu des moments où la formation n’était pas assez bonne. C’est à cause du manque de financements et des problèmes d’organisation au niveau du bureau fédéral. Néanmoins, avec la nouvelle équipe, on est convaincu qu’il faut reprendre le travail à la base. D’ailleurs, on est en train de faire la présélection des cadets. Ils sont déjà en stage. Pour les juniors, ils sont aussi 7en stage. On espère que ça va donner des résultats à court et moyen terme », détaille Mohamed Amine Ben Amara.

Promesse d’un avenir radieux

« On déjà fait l’expérience et ça avait donné des résultats. En 2018, la Tunisie était championne d’Afrique chez les cadets, juniors et séniors. Il faut rassembler les joueurs avec leur sélectionneur, leur faire vivre ensemble avec un emploi du temps adapté à une équipe d’élite. Ils auront le temps de s’entrainer le matin et l’après-midi. Tout sera mis en œuvre pour ces équipes réussissent. L’avenir sera radieux. Il ne faut pas sous-estimer les adversaires. Le Maroc et le Cap-Vert travaillent et évoluent », promet le DTN, qui se fixe le Mondial de 2023 comme échéance pour retrouver une équipe compétitive. « D’ici les championnats du monde, l’équipe sera revue. Elle sera mise au niveau. La carte géographique du handball bouge. Pour le Mondial, nous aurons le Danemark, le Bahreïn et la Belgique. Rien n’est sûr mais on espère franchir le premier tour. On est confiants. Nous savons que c’est faisable. On va remettre les pendules à l’heure. Les conditions vont changer. On va franchir le premier tour. »

A noter que pour Mohamed Amine Ben Amara, pas question de séparer du coach Sami Saidi. Il mise sur la carte de la continuité et place sa confiance en un staff qu’il juge compétent pour relever le défi. « Pour le moment, il n’y a pas de programme pour changer le staff technique de la sélection. Il va rester et continuer son travail », a-t-il confirmé.

Ablaye DIALLO

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