Les meilleurs cyclistes africains ont rendez-vous sur les routes camerounaises dès le 31 mai prochain. Pour cette 19e édition du Tour du Cameroun, long de 1200 kilomètres, dix équipes sont attendues sur la ligne de départ. Notamment des sélections nationales africaines et quelques équipes semi-professionnelles d’Europe. Au programme, douze jours de compétition éreintante, avec à la clé, pas mal de nouveautés.
La caravane retrouve le Nord
Le parcours de l’édition 2023 s’élance en effet de Figuil à Garoua (96 km) dans la région du Nord. Une étape qui constitue l’innovation majeure de la course cette année. En effet, cela fait plus de dix ans que la caravane du Tour du Cameroun n’est pas passée dans cette partie du pays, en raison des menaces de la secte islamiste nigériane Boko Haram qui semait la terreur dans cette partie du Cameroun.
«Pour la sécurité des participants, les instances nationales et internationales (UCI) ont suggéré que la course ne passe plus dans cette région. L’autre raison était liée à la pandémie de coronavirus qui n’a pas permis un retour dans le grand Nord», explique Jean-Baptiste Biaye, le responsable de la communication de la Fédération camerounaise de cyclisme. Ainsi donc, les projecteurs seront braqués sur la région du nord-Cameroun pendant trois jours.
D’abord le 30 mai, avec la cérémonie de présentation des équipes à la place des fêtes de Roumde Adjia. Puis, le lendemain, avec la première étape. Et enfin, le 1er juin avec la deuxième étape, un critérium fermé de 124 km à l’intérieur de la ville de Garoua. Des dispositions sont prises au plan sécuritaire pour un bon retour de la course dans la région. «La compétition étant placée sous le très haut patronage du président de la République, les mesures de sécurité sont prises à un niveau très élevé de l’Etat», rassure Jean-Baptiste Biaye.
On passe de huit à dix étapes
L’autre innovation majeure de ce Tour du Cameroun 2023 concerne le nombre d’étapes. Ainsi, on est passé de huit étapes comme c’est le cas depuis une dizaine d’années, à dix étapes. «Dix étapes, c’est raisonnable, compte tenu des questions budgétaires. Il faut tenir compte du nombre de jours à passer sur le vélo et dans les différentes villes du Cameroun. Il faut aussi intégrer le transport, l’hébergement et la prise en charge des différentes délégations présentes dans la caravane», apprend-on.
Cette année donc, la course va passer dans six régions du Cameroun et non plus seulement trois au quatre. Il s’agit du Nord, du Littoral, de l’Ouest, du Sud-Ouest, du Sud et du Centre. A cet effet, la Fédération camerounaise de cyclisme annonce, toujours en guise d’innovation, une étape entre Loum dans le Littoral et Dschang à l’Ouest (112 km). «Il s’agit de la septième étape du Tour, déclare Jean-Bastiste Biaye. Les techniciens la présentent comme l’étape reine de cette édition ; parce qu’il y aura l’abordage de la falaise de Dschang. C’est l’épreuve de montagne la plus redoutable du parcours».
Plus de primes pour les coureurs
Comme chaque année, la caravane publicitaire, qui ouvre la route des coureurs, va tenter d’en mettre plein la vue aux quelques milliers de supporters attendus le long des routes départementales que va emprunter le peloton. Les entreprises et leurs marques devraient encore être plus présentes sur le parcours. Objectif de chacune : marquer davantage les esprits. Ainsi, à côté des innovations attendues dans la course, les sponsors annoncent de leur côté, plus de primes pour les compétiteurs. Des milliers de cadeaux seront également distribués au public, lors des différentes arrivées d’étapes. Le Tour s’achèvera le 11 juin.
Arthur Wandji