Le foot féminin africain a-t-il affiché des progrès sur cette 12e édition de la CAN, tenue pendant trois semaines au Maroc ? Les techniciens feront le bilan. Mais ce qui est déjà clair, c’est qu’il n’y a plus le Nigeria et les autres. Les Super Falcons, neuf fois vainqueur de la compétition, ne sont plus très au-dessus du lot. Elles ne seront d’ailleurs pas ce soir au stade Moulay-Abdallah de Rabat pour défendre leur titre. La faute à des Marocaines déterminées à garder le trophée chez elles.
Dopées par leur public à chacune de leur sortie, les Lionnes de l’Atlas sont jusque-là imbattables. Alors qu’elles n’avaient jamais réussi à atteindre le quart de finale d’une CAN féminine, elles ont fait cette année un parcours sans faute en poules, mettant dans la sauce le Burkina Faso (1-0), l’Ouganda (3-1) et le Sénégal (1-0).
En quarts, les Marocaines ont écarté le Botswana (2-1) pour atteindre leur premier objectif dans cette compétition : la qualification en Coupe du monde féminine pour la première fois. Cerise sur le gâteau, le Maroc réussit le grand test nigérian. Même si le public a tremblé jusqu’au bout de la nuit, les Lionnes de l’Atlas ont fini par se défaire des Super Falcons en demi-finale.
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L’Afrique du sud peut remercier le Maroc
Dans d’autres sports, battre le champion en titre offre la couronne. Mais au foot, ça ne suffit pas. Il faut gagner la finale. Et c’est pour ce soir. Ce sera face à l’autre ogre du football féminin continental, l’Afrique du Sud. Un ogre sans étoile toutefois. La faute au Nigeria qui a, à quatre reprises, pris le dessus sur les Banyana Banyana en finale de CAN.
Les Sud-africaines peuvent donc remercier les Marocaines d’avoir écarté de leur chemin le Nigeria. Même si pour l’Afrique du sud, c’est loin d’être gagné. La nation arc-en-ciel a certes gagné tous ses matchs depuis son arrivée au Maroc mais sans Thembi Kgatlana, blessé lors de la 2e journée, le jeu a été moins fluide.
Pour les Sud-africaines, décrocher cette étoile après le sacre des Mamelodi Sundowns lors de la première édition de la Ligue des champions féminine de la CAF, serait un vrai accomplissement. On n’en est pas encore là. La seule certitude ce soir, c’est que l’Afrique aura une nouvelle reine du football féminin.
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