Le Maroc a créé la sensation dans la CAN féminine en faisant tomber le Nigeria en demi-finale. Un exploit qui lui permet de disputer ce samedi une finale, l’occasion d’aller chercher le premier trophée majeur de son histoire en foot féminin. Pour y arriver, il faudra vaincre l’Afrique du Sud au Complexe Prince Moulay Abdellah de Rabat. Pas une mince affaire pour les Lionnes de l’Atlas. Mais les protégées de Reynald Pedros surfent sur leur bonne étoile et le soutien d’un stade qui sera archi-comble pour les booster. Leur adversaire reste touefois sur quatre finales perdues ainsi que deux médailles de bronze. Les Banyana Banyana voudront enfin vaincre le signe indien.
«Imposer notre style»
L’Afrique du Sud et le Nigeria sont, sans doute, les deux meilleures équipes de cette CAN. Ce que reconnaît d’ailleurs Reynald Pedros avant la finale. Mais pour le technicien français, son adversaire du jour «est une équipe qui a des caractéristiques complètement différentes du Nigeria. C’est une équipe qui joue bien au football, très technique et portée vers l’avant. Ce sera style de jeu différent, mais on est là aussi pour imposer notre style, notre jeu…», lance le coach en conférence d’avant match.
«Tout ce que j’espère est qu’on gagne cette finale et que les gens se régalent. J’espère que ce sera un bon match», poursuit l’entraineur, qui compte aussi sur le public pendant les temps faibles. Le coach salue l’aspect mental de ses joueuses, mais veut surtout «régler les petits détails physiques» pour permettre aux Lionnes de l’Atlas d’atteindre leur rêve.
That’s the African women’s football spirit! 🙆♀️
We are one! 💪#TotalEnergiesWAFCON | #EmpoweringOurGame pic.twitter.com/c5dLeWhaIX
— CAF Women’s Football (@CAFwomen) July 21, 2022
«Notre motivation est grande»
«C’est une occasion pour le Maroc entier pas pour nous les joueuses seulement. Notre motivation est grande. Nous avons atteint notre objectif, mais nous voulons aussi remporter la finale», lance Ghizlane Chebbak. La meneuse de jeu espère que ses partenaires glaneront leur premier trophée majeur, histoire de faire évoluer les idées reçues sur le football féminin.
«A travers cette compétition, nous cherchons également à changer la perception des femmes dans le monde du football au Maroc», dit-elle. «Je pense que si nous gagnons la coupe, nous aurons un double soutien des fans marocains lors des événements à venir, et nous voulons continuer à avancer vers cet objectif», renchérit la meilleure joueuse de la phase de groupes.
De son côté, Pedros reste optimiste sur l’impact de ce que réussissent ses joueuses. «L’impact que cela peut avoir sur les années futures, ça ne peut être que positif. S’il y en a qui se posent encore la question de savoir s’il y a de bonnes joueuses de foot au Maroc, il y en a. Maintenant il faut les former, les attirer dans les clubs, les structurer…», conseille le technicien.
Le coach espère que ses troupes auront encore faim ce samedi pour aller chercher le titre. «Il y a peut-être quelque chose qui peut se passer. C’est la réussite de ces joueuses; de cette Fédération…, il faut continuer et ne pas s’arrêter là», lance-t-il.
🇲🇦 Fatima Tagnaout has some moves! 👯#TotalEnergiesWAFCON2022 | #EmpoweringOurGame | #TeamMorocco pic.twitter.com/qvy2PsmLTe
— CAF Women’s Football (@CAFwomen) July 20, 2022
Similitudes entre le Maroc et l’Afrique du Sud
L’Afrique du Sud et le Maroc présentent quelques similitudes. Ils ont inscrit chacun 8 buts pour seulement 2 concédés. Si les Banyana Banyana ont remporté tous leurs matchs dans le temps réglementaire, les Marocaines ont dû passer par les tirs au but pour atteindre la finale. Chaque équipe a toutefois élminé un adversaire de taille en demi-finale. La Zambie pour les Sud-Africaines et donc les Super Falcons pour les Lionnes de l’Atlas. Les deux ont aussi fait tomber le Nigeria durant la compétition.
Mohamed HADJI
CAN féminine 2022 : résultats et calendrier de la compétition