TOPS
Nicolas Pépé : le cauchemar des Fennecs
Immense ! C’est le terme pour qualifier la performance XXL de Nicolas Pépé. Sur son côté droit, il a éteint définitivement les espoirs de l’Algérie dans cette CAN. Tout le match, Bensebaini a souffert le martyre face à l’ailier des éléphants. Une frappe d’abord dans les gants de Mbolhi (18e). Un débordement sur le côté droit ivoirien pour rentrer dans la surface et offrir un service délicieux à Franck Kessie qui savoure en concluant impeccablement (22e). Voici, pour l’introduction de Pépé.
En seconde période, il se montre plus percutant, plus tranchant, plus vif. Une première frappe pour avertir Mbolhi, commeen première mi-temps. Puis, un deuxième du style bien connu de Nicolas Pépé : recevoir la balle sur le côté droit, provoquer en un contre un son adversaire, puis enrouler le ballon au ras du poteau par son pied gauche magique pour sceller définitivement la victoire de la Côte d’Ivoire (54e). Sans doute, son meilleur match depuis qu’il joue la CAN.
Jean-Michaël Seri : la plaque tournante
Il faut toujours un joueur au QI football élevé pour rendre le jeu fluide, cohérent et efficace. Seri a rayonné au milieu par sa qualité technique, son sens du placement, sa justesse dans les transmissions. Il a régulé le jeu de la Côte d’Ivoire et dicté le tempo.
Côte d’Ivoire : collectif parfait
L’orchestre a joué parfaitement. Sans fausse note. Les Ivoiriens ont donné une leçon de football à l’Algérie. Tout a été si parfaitement réalisé qu’on peut affirmer que tous les joueurs méritent d’être dans les Tops. Le collectif ivoirien mérite d’être mis en avant. Profitant du déséquilibre à la perte du ballon des Fennecs, les transitions offensives des Eléphants étaient appliqués de manière majestueuse. Un trio au milieu pour lancer les attaquants de côté, qui prennent la profondeur. Un attaquant pivot pour aspirer la défense adverse. Et une défense agressive et concentrée pour ne laisser aucune miette aux Algériens. Voici une prestation parfaite.
FLOPS
Riyad Mahrez : la star du néant
Depuis le début de la compétition, il est constant dans ses prestations décevantes. Aucun but marqué, aucune passe décisive distillée, peu de différence faite. Aucun impact sur le jeu offensif de son équipe. Riyad Mahrez est passé à côté de sa CAN. Face à Konan, il a été secoué physiquement. Même dans son domaine de prédilection qui est d’éliminer en un contre un, il a été défait soit par Konan soit Deni ou par Serey Dié. Et même quand il a hérité d’un généreux penalty offert par l’arbitre, Mahrez se débrouille pour le frapper au poteau (60e). Une CAN ratée simplement.
Ismaël Bennacer : le costume était trop grand
Il pleure l’absence d’Adlène Guédioura. Le meilleur joueur de la CAN 2019 était méconnaissable au Cameroun. Bougé dans les duels, dominé sur le plan technique par ses adversaires, plus conquérants et plus inspirés, Bennacer n’a eu aucune influence sur le jeu des Fennecs.
Algérie, le fiasco !
De la première à la dernière minute de ce match couperet, les Fennecs n’ont jamais été au rendez-vous. À l’image de leur CAN, ils ont été surpris dans tous les domaines. Techniquement, physiquement et psychologiquement, les Algériens n’étaient pas prêts pour ce combat. Dans les duels, ils explosent souvent et s’en prennent souvent à l’arbitre pour obtenir un coup de main. Une défense déconnectée du reste de l’équipe. Des boulevards laissés aux Ivoiriens qui pouvaient corser l’addition. Une attaque incapable de marquer ne serait-ce qu’un but alors qu’à tour de rôle ils ont eu leur chance. Une faillite totale.
El Hadji Malick SARR