Les critères des infrastructures et de la rotation des zones géographiques
Patrice Motsepe : Au cours des 15 dernières années nous avons pu voir des infrastructures de haut niveau voir le jour en Afrique. Et c’est ce vers quoi nous voulons tendre. Au moment de décider des pays hôtes pour les CAN 2025 et 2027, nous avons mis ce point en avant. Nous avons mis des standards très élevés concernant nos attentes en matière d’infrastructures. J’ai aussi mis l’accent sur la rotation (des zones géographiques, ndlr). La CAN participe au développement et nous devons veiller à ce que chaque zone du continent puisse accueillir une CAN.
L’attribution de la CAN 2025 au Maroc
Patrice Motsepe : Il y a eu des échanges au cours des derniers jours et des décisions ont été prises. Tous les pays qui étaient candidats pour l’organisation de la CAN 2025 ont annoncé leur retrait en solidarité avec le Maroc qui est candidat à l’organisation du Mondial 2030. Le Nigeria, le Bénin et la Zambie se sont retirés pour permettre au Maroc d’être seul candidat afin de renforcer son dossier de candidature à la Coupe du monde, et de pouvoir être prêt s’il l’organise. C’est pour cela que la CAN 2025 se tiendra donc au Maroc.
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L’attribution de la CAN 2027 au trio Kenya – Ouganda – Tanzanie
Patrice Motsepe : Nous avons eu des débats autour de cette attribution. Les pays qui ont fait acte de candidature ont présenté des dossiers de valeur. Et je tiens à les remercier pour cela ainsi que leurs gouvernements. Cela va être la première fois depuis très longtemps que la zone CECAFA va recevoir la CAN. La dernière fois c’était en Ethiopie. La beauté de la chose est que si vous regardez les présentations qui ont été faites, vous avez les chefs d’Etats des trois pays qui ont exprimé leur profond engagement à l’égard de l’organisation. Nous sommes très stricts en ce qui concerne la liberté de circulation entre ces pays, le soutien en matière d’infrastructures, de coopération (…) Les trois pays ont décidé de se réunir dans une candidature commune car nos standards son élevés. Il faut des centaines de millions, voire des milliards pour avoir les infrastructures au niveau.
Le flou autour de la candidature de l’Egypte pour 2027
Patrice Motsepe : L’Egypte n’a pas fait acte de candidature, car le pays a accueilli une CAN récemment (en 2019, ndlr).
Les dates de la CAN
Patrice Motsepe : Je peux vous garantir que nous sommes en collaboration avec la FIFA sur ce sujet. La CAN 2023 devait se tenir en juin en Côte d’Ivoire, mais a été décalée à janvier 2024 en raison de la pluie. Nous allons nous concerter avec la FIFA et faire en sorte que la CAN 2025 permette de porter un maximum d’attention sur le football africain, car nous voulons faire sa promotion. Nous pensons que nous avons quelque chose de particulier à partager.
Le soutien de la CAF à la candidature du Maroc pour le Mondial 2030
Patrice Motsepe : Le vote final se fera à la FIFA. Notre travail consiste à faire que l’Afrique agisse à l’unisson. Les 54 votes du continent africain iront au Maroc. C’est une décision unanime qui a été prise. Nous avons aussi des échanges avec l’Europe au sujet de cette candidature pour qu’elle recueille le plus de soutiens (le Portugal et l’Espagne font dossier commun avec le Maroc, ndlr). Je demeure optimiste et je pense que le Maroc, qui représente la candidature africaine, réussira (…) Beaucoup d’argent sera investi au Maroc pour la CAN, car cela va aider pour la candidature pour le Mondial. Cette candidature pour le Mondial 2030 est une candidature pour chacune des 54 nations africaines.
Le niveau du football africain et les perspectives
Patrice Motsepe : Nous voulons que le football en Afrique soit l’un des meilleurs au monde. Et nous avons été très fiers des résultats obtenus par les équipes africaines au Mondial 2022 qui nous ont représentés dignement. Et il y a eu la performance historique du Maroc qui nous a empli d’un sentiment de fierté. Il ne fait pas de doute qu’un jour une équipe africaine gagnera la Coupe du monde. Le futur du football africain n’a jamais été aussi radieux et prometteur. L’objectif que nous nous sommes fixés est qu’un pays africain remporte la Coupe du monde. Nous allons veiller à ce qu’il y ait plus de ressources investies pour le développement du football africain et permettre aux joueurs et entraîneurs d’être mieux payés.