Paul Daumont, comment vivez-vous le vélo aujourd’hui ?
Paul Daumont : Aujourd’hui, je peux dire que je suis cycliste à plein temps. C’est-à-dire que j’en ai fait mon métier. Donc le vélo fait partie intégrante de ma vie actuellement. Mon programme ou mon organisation tourne autour du vélo, c’est-à-dire les entraînements, les compétitions cyclistes et autres. Le vélo occupe une grande place dans ma vie depuis que j’ai eu à terminer mes études à l’université.
Qu’est-ce qui caractérise le coureur Paul Daumont ?
Je fais partie des coureurs spéciaux de par mes capacités. J’ai certaines prédispositions que d’autres coureurs n’ont pas. J’arrive à me débrouiller dans les trois domaines principaux du cyclisme. Je suis à la fois sprinteur, rouleur et un peu grimpeur en témoigne justement mes médailles de bronze aux championnats d’Afrique dans les deux disciplines. La course en ligne où j’ai remporté une médaille de bronze en 2019. En 2021, j’ai eu une médaille de bronze au contre-la-montre individuel. Et tous les deux, c’était sur des terrains différents. Donc je pense que c’est ce qui me permet aujourd’hui de dire que je suis un coureur pas comme les autres si on va parler de capacités. Il y a aussi, le fait que je sois un étudiant. C’est un peu plus rare sur le continent africain. Je sais qu’en Europe c’est un peu plus commun. C’est ce qui me permet d’être un peu différent.
Vous allez participer au Tour du Bénin que vous avez déjà remporté…
Le Tour du Bénin ça m’inspire de bons moments, des victoires. Ça m’inspire également de jolis paysages. On va dire que j’ai un sentiment de nostalgie. Ça fait plaisir de revenir en 2023. L’année dernière (Tour du Bénin 2022) je n’étais pas présent donc je suis content de revenir sur le Tour. Je suis impatient.
«Je suis au Tour du Bénin pour gagner le maillot jaune»
Vous pensez que le public a hâte de vous retrouver ?
Oui, je l’espère parce que je pense avoir laissé de bonnes traces lors de mon sacre en 2021. J’ai essayé d’assurer le spectacle. Du coup, les supporters ont gardé de belles images de moi. Les supporters m’ont bien accueilli en 2021 et j’espère aussi que ce sera pareil en 2023. Le Burkina Faso avait fait une prestation XXL.
En 2022, ça a été plus dur pour l’équipe nationale parce que le Tour du Bénin aussi montait en grade avec son inscription au calendrier international de l’Union cycliste international (UCI), version 2.2. Donc ça a été une confrontation un peu plus compliquée pour notre équipe qui était présente sur le Tour. Maintenant qu’on sait que le Tour du Bénin s’impose comme une référence sur le continent et au niveau du calendrier UCI Africa Tour comme l’une des grandes courses cyclistes, forcément on va s’attendre à de la combativité. Et quand il y a de la combativité, il y aura forcément du spectacle. Aussi, en tant que pays ayant remporté plus le Tour du Bénin, on se doit d’assurer le spectacle.
Après vous en 2021, c’est l’Allemand Marcel Peschges qui a remporté la 17e édition de l’épreuve. Personnellement, quels sont les objectifs de Paul Daumont pour cette année ?
L’objectif pour moi cette année, ça va être le maillot jaune. Même s’il est bien vrai que je n’avais pas été présent lors de l’édition 2022 et que je n’ai pas pu réellement voir l’évolution subite du Tour. Je vais arriver dans une édition qui aura forcément changée. Ça va être davantage difficile.
De façon générale, quelles sont les ambitions des Étalons cyclistes du Burkina Faso ?
L’équipe du Burkina Faso va essayer de répondre présente comme à chaque édition. Même si le Tour est monté en grade, c’est à nous de montrer qu’on reste toujours un pays compétitif. C’est vrai qu’on est un peu en manque de compétition depuis ces dernières années à cause de la Covid-19 puis de la situation sécuritaire au pays. C’est un peu compliqué de maintenir le rythme. Mais on va essayer de faire face à l’adversité.
Ablam GNAMESSO