On joue encore les prolongations entre la RDC et la Mauritanie. Accrochés par les Mourabitounes (1-1), les Léopards ne cessent de crier au scandale. La raison ? Un arbitrage désastreux. Cédric Bakambu ainsi qu’Arthur Masuaku sont montés au créneau pour fustiger l’arbitrage du Tunisien Selmi Sadok.
Le consultant de Canal+ Afrique, Guy Demel, est même allé plus loin soupçonnant que l’arbitre aurait été corrompu. «Quand je vois un joueur prendre un tacle devant l’arbitre de touche, et ce dernier qui regarde et attend que l’arbitre central siffle avant de lever son drapeau, je suis désolé, pour moi, il y’a suspicion. Pour moi, ce n’est pas qu’un manque de compétence», a dénoncé l’ancien international ivoirien.
Une sortie qui a fortement irrité la Fédération mauritanienne de football (FFRIM). «Cet extrait (de Guy Demel, ndlr), largement relayé sur les réseaux sociaux, vient s’ajouter à d’autres allégations proférées de manière allusive au cours de l’émission et qui soutiendraient que la Mauritanie aurait pu exercer, à travers des ‘hauts placés’, une pression sur les arbitres de la partie. Avec ces mots, les consultants de l’émission ‘Les Grandes Bouches’ associent le nom de la Mauritanie à des actes d’une extrême gravité et mettent en cause l’intégrité de ses représentants, sans aucun élément de preuve», s’indigne l’instance dans un communiqué.
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#LGB – 🗣 "Il y a suspicion, ce n'est pas seulement un manque de compétences !"
👉 Le coup de gueule de Guy Demel concernant l'arbitrage de Mauritanie-RDC (1-1) pic.twitter.com/WtnOCZwZe0
— CANAL+ SPORT Afrique (@cplussportafr) March 30, 2023
La FFRIM compte saisir la justice
La FFRIM ne s’arrête pas là. Elle menace de saisir la justice pour laver son honneur. «Ces insinuations, dénuées de tout fondement, portent atteinte à l’honneur et à la renommée de la Mauritanie, de manière générale, et de sa Fédération, en particulier, dont les missions intègrent, entre autres, la sauvegarde des valeurs du sport. Face à cette attaque à la fois grave, injustifiée et injuste des consultants de l’émission ‘Les Grandes Bouches’, la FFRIM se réserve le droit de porter l’affaire, dans les prochains jours, devant les juridictions compétentes», met en garde l’instance. Cette dernière poursuit : «D’un autre côté, la FFRIM exprime ses profonds regrets et sa vive indignation face à la partialité des commentateurs de la chaîne Canal+ Sport Afrique, manifestée tout au long des deux rencontres face à la RD Congo, surtout, les propos insultants proférés à l’encontre des joueurs mauritaniens lors du match retour disputé le 28 mars à Nouakchott, les qualifiant de ‘malades’, alors qu’ils tentaient de séparer un joueur congolais de l’arbitre, une action loin d’être anodine dans le football.»
Pour finir, la FFRIM estime que l’arbitrage était défavorable aux Mourabitounes lors de la manche aller (Victoire de la RDC 3-1). «La FFRIM rappelle que, lors du match aller, disputé le 24 mars à Lubumbashi, de nombreuses décisions arbitrales, dont l’exclusion exagérée et abusive d’un joueur mauritanien, ont grandement affecté la performance des Mourabitounes. Sur cette action, qui, au préalable n’avait même pas été sanctionnée par une faute, l’arbitre a brandi le carton rouge, à la suite des pressions exercées par les joueurs, le staff et le public adverses. Des faits regrettables, mais qui n’ont jamais empêché la FFRIM de prôner le fair-play et le recul nécessaire, sans porter aucune accusation ou insinuation envers qui que ce soit».
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