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Saïd Ali Athoumane : «Pas une catastrophe que les Comores manquent une phase finale»

Les deux défaites concédées face à la Côte d’ivoire à Bouaké (1-3, le 24 mars) et Moroni (0-2, le 28 mars), combinées aux victoires de la Zambie face au Lesotho (3-1, 2-0), ont (presque) définitivement réglé le sort des Comores dans le Groupe H des qualifications pour la CAN 2023. En plus des Eléphants ivoiriens, invités à prendre part aux éliminatoires mais qualifiés d’office, seule une sélection se qualifiera, et à deux journées de la fin, désigner la Zambie comme la mieux placée ne semble pas relever du fantasme. Les champions d’Afrique 2012 compte 9 points, soit six de plus que les Comoriens, avec une différence de buts nettement favorable (+3 contre -3), et ils n’ont besoin que d’un match nul pour de nouveau disputer une phase finale de CAN, après avoir manqué les trois dernières éditions.

Les Comores, épatants 8e de finalistes en 2022 au Cameroun, et tombés avec les honneurs face aux Lions Indomptables (1-2), devront donc probablement passer leur tour pour retrouver l’élite du football africain. «Ce n’est pas une catastrophe que les Comores manquent une phase finale. Nous sommes un petit pays, on continue à progresser, mais personne ne va dire que c’est une surprise si on perd contre la Côte d’Ivoire ou la Zambie», nuance Saïd Ali Athoumane, le président de la fédération comorienne. «Bien sûr, nous avons pour objectif de participer régulièrement à la CAN, pour poursuivre notre progression, mais on ne va pas tout remettre en cause parce qu’on pourrait manquer celle de 2024.»

Des défaites, mais que contre des gros

Les Coelacanthes ont changé de sélectionneur après la CAN camerounaise. Amir Abdou, nommé en 2014 et un des principaux artisans de la spectaculaire progression comorienne, a quitté son poste pour rejoindre la Mauritanie, et a été remplacé par son adjoint, le Franco-marocain Younès Zerdouk. Le technicien avait débuté son mandat par un succès en amical contre l’Ethiopie (2-1, le 25 mars 2022) puis le Lesotho (2-0), en qualifications pour la CAN, le 3 juin suivant. Depuis, les insulaires ont subi cinq défaites consécutives : face à la Zambie (1-2, le 7 juin), avec un but encaissé dans la dernière minute, la Tunisie (0-1) et le Burkina Faso (1-2) en septembre dernier en amicaux, et donc face à la Côte d’Ivoire. «Uniquement des défaites contre des équipes qui font partie, comme la Tunisie, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, des dix meilleures africaines, et à chaque fois en leur posant des problèmes», rappellent le président Athouman. «On a changé de sélectionneur. Même si Younès Zerdouk faisait partie du staff, il n’a pas forcément les mêmes méthodes qu’Amir Abdou. Il est logique que les joueurs aient besoin d’un temps d’adaptation.»

Le successeur d’Abdou a également dû faire face aux blessures de certains de ses internationaux, quand d’autres étaient pénalisés par un manque de temps de jeu. «Et l’équipe a changé, certains joueurs sont arrivés, d’autres sont partis. Il ne faut pas oublier que les Comores n’ont pas un réservoir de joueurs très important», poursuit Saïd Ali Athouman. Les Comores, en raison de la faiblesse du championnat local, misent sur les expatriés et les binationaux, éparpillés un peu partout en Europe (France, Suisse, Chypre, Roumanie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) et en Afrique (Afrique du Sud, Tanzanie). Et cela limite les choix du sélectionneur…

Alexis Billebault

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