Vous êtes à la veille d’un match décisif, comment vous sentez-vous avant de l’aborder ?
Pape Thiaw : On est en finale, c’est quelque chose que l’on visait depuis le début. On sera face à une équipe d’Algérie qui a montré de très belles choses et qui sera devant son public. Ils vont être poussés on sait à quoi s’attendre. On espère que ce sera une belle finale.
Qui est le joueur qui vous a le plus remarqué dans l’équipe d’Algérie ?
Je ne vois pas vraiment un joueur qui s’est dégagé. L’Algérie c’est un gros collectif. Ils misent beaucoup sur leur collectif. Ils sont par exemple très dangereux sur les coups de pieds arrêtés. Ils sont aussi bons dans leur animation. C’est ça leur vraie force.
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Vous avez découvert Baraki en demi-finale. C’est un stade bruyant. Il y aura un gros soutien du public en finale, vous avez travaillé cet aspect auprès de vos joueurs ?
Pape Thiaw : On fera abstraction de ce contexte. On sait que le public est bruyant et va pousser à fond derrière son équipe. C’est normal. La seule chose dont on a besoin c’est que le bon Dieu soit avec nous pour ce match.
L’Algérie a la meilleure défense et la meilleure attaque. Craignez-vous cette force offensive ?
Pape Thiaw : On a déjà joué contre eux en amical et on a fait 2-2 à Annaba. Ils ont aussi des lacunes comme toute équipe et on va tenter de les contrer sur leurs points forts. L’Algérie n’a pas encore encaissé de but c’est vrai, mais on peut dire qu’ils n’ont pas encore affronté le Sénégal.
Vous avez une équipe très jeune, est-ce que ça ne peut pas être pénalisant pour ce genre de match ?
On a équipe jeune, c’est vrai. Mais comme au dit au Sénégal : l’âge n’attend pas. Pour arriver en finale, c’est d’abord le caractère qui prime. J’espère que les joueurs vont continuer à le montrer lors de cette finale.
Vous étiez joueur en 2002 lors de la finale de la CAN perdue face au Cameroun. Est-ce que allez vous servir de cette expérience pour en parler aux joueurs afin de mieux aborder cette finale ?
Pape Thiaw : En 2002 on a perdu cette finale et ça avait fait très mal. Maintenant en tant que technicien c’est un honneur de revenir en finale. Quand on est coach on a envie de transmettre aux joueurs les expériences vécues. Une finale, c’est délicat. Il faut essayer de jouer ce match en étant concentré au maximum pour ensuite pouvoir accéder au succès et le fêter comme il faut.
Il y a un an le Sénégal remportait la CAN. Vous êtes à 24 heures de pouvoir remporter le CHAN. Ce serait une première pour un pays…
Pape Thiaw : C’est quelque chose qui fait rêver. Cela devient un rêve et ce sera surtout une motivation par rapport au peule sénégalais. On a envie de rendre fier notre peuple et le football local qui est sous-côté à mon avis. On perd beaucoup de joueurs au Sénégal car on les vend beaucoup. Mais maintenant, on montre ce que le Sénégal est en train de faire sur le continent. On a raflé beaucoup de titres collectifs et individuels et on espère en décrocher un de plus.