Au Maroc, la Coupe du monde réussie a été célébrée en grande pompes. Les Lions de l’Atlas ont été accueillis en héros à Rabat par tout un peuple fier de leur 4e place historique. Mais une affaire a terni la participation marocaine au Mondial. Elle porte sur la distribution gratuite des billets d’entrée en marge de la demi-finale contre la France. Des responsables fédéraux sont mis en cause pour avoir, dit-on, favorisé des membres de leur famille. L’affaire a été largement dénoncée sur les réseaux sociaux par les Marocains déçus.
Lors de sa dernière réunion, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a annoncé avoir pris le dossier en main. «M. Lekjaa (le président de la FRMF, Ndlr) a dénoncé les mauvaises pratiques de certains individus issus de la famille du football national. Il a, à cette occasion, procédé à la constitution d’une commission composée des membres des Commissions indépendantes de la FRMF», informe l’instance.
Verdict attendu en janvier
Cette commission, promettent les fédéraux marocains, «aura pour mission de mettre toute la lumière sur ce sujet et prendre les décisions qui s’imposent à l’encontre de toute personne impliquée dans ces actes qui nuisent à l’image du ballon rond national». La FRMF rendra ses conclusions lors de la prochaine réunion de son comité directeur, le 16 janvier prochain.
Tout porte à croire que des sanctions seront infligées aux fautifs. D’autant que l’implication de certains responsables fédéraux dans la revente illicite de billets des matches du Maroc, serait établie à travers des enregistrements audio et des témoignages de fans.
Résultat de ces pratiques : des centaines de supporters marocains s’étaient retrouvés à l’aéroport de Doha, mais ne pouvaient pas assister aux matchs, car ne disposant pas du fameux sésame. Pour protester, ils avaient refusé de quitter l’aéroport. Une situation qui a poussé les autorités qatariennes à annuler les autres vols en provenance de Casablanca.
L’ancien président du Raja et aujourd’hui député, Mohamed Boudrika, avait notamment été mis en cause. Mais il s’était aussitôt défendu, arguant avoir supervisé la distribution des lots qu’ils avaient reçus.
Mohamed HADJI