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Azzedine Ounahi

Angleterre, Espagne, France, Italie : Azzedine Ounahi, quelle direction prendre ?

Azzedine Ounahi (22 ans) est à la bourre. Demi-finaliste de la Coupe du monde avec le Maroc, le jeune milieu de terrain se trouve devant plusieurs urgences. Il doit en même temps reposer son corps martyrisé par sept matches de haute intensité, se remettre d’aplomb pour la reprise en club et réfléchir à sa prochaine destination. Le joueur d’Angers est victime de son succès au Qatar. Après un Mondial XXL, il croule sous les demandes. «On a des offres pour Azzedine Ounahi, sourit le président du SCO, Saïd Chabane. Des approches de grands clubs et de clubs moyens. Ça vient de partout. Italie, Espagne, Angleterre, France. Notre souhait, c’est de trouver un deal en janvier, mais qu’il reste jusqu’à la fin de saison.»

En Italie, l’Inter Milan et Naples ont affiché leur intérêt. En Espagne, la piste menant au FC Barcelone a été agitée. En Angleterre, Leicester, Wolverhampton et West Ham se sont positionnés. En France, le président de l’Olympique de Marseille, Pablo Longoria, est sous le charme.

Naples, De Laurentiis et la CAN     

L’ancien pensionnaire de l’académie de football Mohamed VI (Maroc) doit trancher en vitesse. Le temps presse. L’ouverture du Mercato hivernal en France (1er au 31 janvier), c’est dans moins de dix jours.

D’après une source angevine, citée par Footmercato, Azzedine Ounahi préfère la Serie A. «Un championnat qu’il affectionne particulièrement». À l’heure actuelle, Naples tiendrait la corde pour le joueur qui est sous contrat avec Angers jusqu’au 30 juin 2026. Le club italien souhaiterait boucler l’opération avant l’ouverture du marché des transferts. Il serait disposé à signer Ounahi et le laisser à la disposition d’Angers jusqu’à la fin de la saison. Face aux dirigeants d’un club qui joue le maintien, cette concession pourrait peser lourd sur la balance lors des négociations.

L’équipe du président Aurelio De Laurentiis dispose d’autres atouts. Elle tourne depuis le début de la saison en plein régime. Elle est leader de la Serie A et qualifiée pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Les Napolitains sont bien partis pour retrouver la prestigieuse compétition européenne la saison prochaine.

Reste maintenant à savoir si De Laurentiis acceptera de casser sa tirelire pour un joueur dont la valeur est montée à 45 millions d’euros après le Mondial. Surtout qu’il est susceptible de jouer la CAN. Une compétition que le président napolitain ne porte pas dans son cœur. Il avait d’ailleurs déclaré qu’il n’engagerait plus un footballeur éligible pour ce tournoi. «Ou bien ils renoncent à leur droit de participer à la Coupe d’Afrique des nations ou alors ils ne seront jamais disponibles entre (ce tournoi) et les compétitions d’Amérique du Sud», avait-il lancé début août.

Cette position, si elle n’est pas revue, pourrait refroidir Azzedine Ounahi. Au détour du Mondial 2022, le Maroc a clamé son objectif de remporter la CAN 2024. Il est impensable que son sélectionneur, Walid Regragui, envisage d’aborder cette compétition sans l’une de ses armes au Qatar.

Les Anglais mal classés

L’Inter Milan pourrait s’engouffrer dans la brèche. Les Nerazzurri n’auraient, dans ce cas, qu’à payer le prix. S’acquitter de l’indemnité de transfert demandée par Angers, offrir un bon salaire au Marocain et accepté de le laisser avec son club jusqu’à la fin de la saison. Seule ombre au tableau peut-être : l’équipe de Simone Inzaghi, cinquième de Serie A, n’est pas assurée de jouer la prochaine Ligue des champions.

L’Angleterre aurait pu constituer une bonne piste pour Ounahi. Leicester (13e), Wolverhampton (20e) et West Ham (16e) se sont signalés. Mais, ces trois équipes sont mal classées en Premier League. Leurs chances de disputer la prochaine Ligue des champions sont quasi nulles. On voit mal l’ancien pensionnaire de l’académie Mohamed VI quitter une équipe relégable pour rejoindre un autre club qui joue le maintien.

L’Olympique de Marseille en France et le FC Barcelone en Espagne constituent a priori des options sur-mesure pour le Marocain. Le club phocéen réussit un bon début de saison. Son président, Pablo Longoria, en pince pour le joueur de 22 ans. Et le Vieux Port pourrait constituer un bon tremplin vers une destination plus huppé. Mais, les finances marseillaises laissent sceptiques beaucoup de spécialistes qui suivent ce dossier.

Barça, les finances et la jurisprudence Kessié

Le FC Barcelone ? Le contexte est favorable. Sergio Busquets, qui a pris sa retraite internationale, est annoncé du côté de la MLS (États-Unis). Azzedine Ounahi semble taillé pour combler le vide qui s’annonce dans l’entrejeu du Barça. Frédéric Reculeau, son ancien entraîneur à Avranches (National), en est convaincu. «C‘est le club idéal pour lui, tranche le technicien dans eurosport.fr. Son style est adapté au championnat espagnol. Est-ce qu’il existerait dans d’autres grands championnats ? Oui, mais j’aurais plus de doutes compte tenu du défi athlétique. Forcément, je le vois plus à Barcelone qu’ailleurs. Après, il faudra du temps et qu’il avale les matches de très haut niveau. Plus il jouera dans une équipe à fort potentiel, plus son talent sera mis en avant.»

Malheureusement, le club catalan est mal en point financièrement. Et avec Xavi, l’entraîneur, il ne suffit pas d’avoir une belle carte de visite pour espérer gagner sa place dans son onze de départ. Franck Kessié en sait quelque chose.

Au vu de sa jeunesse, de ses qualités intrinsèques et de ses performances au Qatar, Azzedine Ounahi serait probablement une belle recrue pour toutes les écuries qui lui tournent autour en ce moment. Mais pour s’imposer dans une équipe, s’épanouir sportivement, d’autres paramètres tels que l’environnement du club et du pays, la philosophie de l’entraîneur et la concurrence, entrent en ligne de compte.

La Rédaction – Sport News Africa

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