Lionel Messi et Kylian Mbappé ont ajouté du piquant à la saveur exquise du Mondial 2022 qui restera dans l’histoire. Les deux attaquants du PSG se sont livrés en finale un duel à couper le souffle. Chacun visait une troisième étoile sur son maillot et la tête du classement final des buteurs. À l’arrivée, l’Argentin, auteur d’un doublé, a récupéré la Coupe du monde et le titre de meilleur joueur. Le Français, qui a signé un triplé, a hérité du Soulier d’or (8 buts).
Le match Messi-Mbappé était si intense qu’on en oublie qu’autour d’eux beaucoup d’autres talents ont contribué à donner du relief aux 64 affiches du tournoi. Les cinq représentants de l’Afrique (Cameroun, Ghana, Maroc, Sénégal et Tunisie) en comptaient une belle poignée dans leur rang. Trois n’étaient pas attendus. Il s’agit de l’arrière-droit sénégalais Ismail Jakobs, du gardien camerounais Devis Epassy et du milieu de terrain marocain Azzedine Ounahi. Ces Lions (de la Téranga, Indomptable et de l’Atlas) sont sortis de l’anonymat.
Ismail Jakobs (Sénégal), le tonitruant
Il a pris le train en marche. La Coupe du monde du latéral droit de Monaco a débuté à la 62e minute de Sénégal – Pays-Bas (0-2, 1re journée, Groupe A). Il avait remplacé Abdou Diallo. Ce dernier reviendra dans le Onze d’Aliou Cissé, mais pour retrouver Kalidou Koulibaly en défense centrale. Ismail Jakobs, lui, ne sortira plus de l’équipe type des Lions de la Téranga.
Intraitable dans les duels, aériens et au sol, vif et doté d’une belle frappe, le joueur de 23 ans a occupé son couloir avec autorité et audace. Mais tout n’était pas rose pour lui. Sa marge de progression est vaste. Il a souvent péché dans le replacement défensif et avec sa propension à commettre des fautes aux abords de la surface sénégalaise. N’a pas développé une belle connexion avec Ismaïla Sarr et Krépin Diatta pour faire parler sa vitesse et sa précision de centre en position offensive. malgré tout, l’ancien pensionnaire de la sélection espoirs allemande est parti pour un long bail avec les champions d’Afrique. Il avait profité de la non-convocation de Saliou Ciss, le titulaire du poste, pour se faire une place dans la Tanière. Et briller dans un Mondial.
Devis Epassy (Cameroun), de doublure à double
Pour son premier match de Coupe du monde, contre la Serbie (3-3), le gardien de but d’Abha SC (Arabie saoudite) était titulaire. Le baptême de feu sentait fort le cadeau empoisonné. Il est survenu après que le portier titulaire des Lions Indomptables, André Onana, a claqué la porte de la Tanière à la suite d’une brouille avec son sélectionneur, Rigobert Song.
Malgré les trois buts pris, Devis Epassy aura été un élément moteur du nul inespéré du Cameroun. Sobre, calme et vif, il a préservé ses cages inviolées à des moments décisifs, surtout dans les dernières minutes du match.
Logiquement reconduit contre le Brésil, le numéro 16 camerounais a écœuré la Seleção au point de finir Homme du match. Et de faire oublier Onana ? Définitivement ?
Azzedine Ounahi (Maroc), l’académicien
Il a envoûté le sélectionneur de l’Espagne. «Quel joueur adverse m’a impressionné ? Le numéro 8, je suis désolé je ne me souviens plus de son nom, s’est excusé Luis Enrique en conférence de presse après l’élimination de son équipe en huitième de finale par le Maroc. Mon Dieu, mais d’où vient ce garçon ? Il a très bien joué. Hakimi, Ziyech, En-Nesyri, Amrabat aussi, mais lui ! Quelle façon de courir, il doit être épuisé !»
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Les sélectionneurs de la Croatie, de la Belgique, du Canada et du Portugal auraient pu reprendre le même refrain. L’ancien pensionnaire de l’académie Mohamed VI, efficace aussi bien dans la récupération que dans les projections, les a martyrisés lorsque leurs équipes ont croisé les Lions de l’Atlas.
Ce n’est pas un hasard si Leicester, Wolverhampton et West Ham ont manifesté leur intérêt pour le milieu de terrain d’Angers. Prêts à faire chauffer le chéquier pour l’enrôler.
La Rédaction – Sport News Africa